Pour les coachs italiens, les bonnes affaires se trouvent en Serie A

Par Nadhem Korbi publié le 02 Juil 2017
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Plusieurs coachs italiens ont fait leur preuve en dehors de la Botte. En Angleterre, en Espagne, en Allemagne ou même en Russie, au moins un entraîneur transalpin a gagné le championnat local. Ajoutez à ceci le record de nombre des victoires en Champions League: 11 titres pour les Italiens ( pour 12 finales perdues ! ). Pour aller encore plus loin, l’Italie est le pays qui compte les coachs ayant le plus grand nombre de victoires dans les compétitions européennes avec 36 titres (pour 22 finales perdues). C’est tout simplement énorme ! Si leur compétence est la raison principale de leur succès, il y aurait aussi un détail important qui les a énormément aidé: les joueurs recrutés du championnat italien. C’est d’ailleurs devenu une habitude de voir un technicien transalpin, travaillant à l’étranger, demander à ses nouveaux patrons des renforts issus de la Serie A.

Une touche tactique

Les techniciens italiens demandent à leurs joueurs beaucoup de rigueur tactique: pression, repli défensif, jeu dans la profondeur, etc. Malheureusement, à l’étranger les joueurs ne sont pas aussi appliqués qu’en Italie. C’est la raison pour laquelle plusieurs grands noms ont échoué en Italie alors qu’ils cartonnent dans d’autres pays. Les coachs peinent donc parfois à passer le message pour imposer leur système. Pour que la mayonnaise prenne, ils ont donc recours aux joueurs évoluant en Italie qui sont tactiquement prêts pour appliquer les consignes. Le style de jeu de l’équipe devient dans ce cas difficile à décrypter et c’est d’ailleurs ce que cherche les entraîneurs italiens. Les exemples sont nombreux: Cannavaro qui suit Capello au Real Madrid, Spalletti qui emmène Criscito au Zenit mais aussi Mancini qui prend Balotelli à City et Ancelotti qui chipe Verratti pour le plus grand bonheur du PSG. Les deux parties ont eu généralement beaucoup de succès avec ce mix. C’est pourquoi cette pratique ne cesse de prendre de l’ampleur. Avec la côte des coachs italiens qui monte à l’étranger, la Serie A doit s’attendre à un exode massif de ces meilleurs éléments demandés aux 4 coins de l’Europe. Mais qui est le perdant dans cette histoire ? Sans doute le championnat italien.

Effet immédiat sur la Serie A

Les clubs italiens peinent déjà à attirer les grands  joueurs. Sur le plan financier, un grand trou les sépare des clubs des grands championnats de l’Europe. Les salaires proposés aux joueurs font saliver. Et avec un taux de demande élevé pour ceux évoluant en Italie, ça sera très dur de les retenir. C’est donc le championnat local qui en payera les frais. Les coachs italiens ne pensent qu’à leur job. Il veulent réussir leur mission et gagner les titres. C’est leur droit. Mais qu’arrivera-t-il à la Serie A ? Restera-t-elle un pont qui prépare les joueurs pour servir les demandes des techniciens ? Avec le début de ce mercato, les offres arrivent déjà: Mancini a emmené Paredes au Zenit, Rudiger est à 2 doigts de rejoindre Conte à Chelsea et même Stramaccioni essaye de convaincre Heurtaux de le suivre en République Tchèque ! Le championnat italien est devenu le marché préféré des ses coachs. Et ceci ne fera les affaires du football dans la Botte. Et avec un retour au 1er plan des clubs italiens qui avance très doucement, cette pratique risque de durer encore plus longtemps. Dommage !




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Nadhem Korbi

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