Conte a déjà séduit l’Angleterre

Par Boris Abbate publié le 20 Nov 2016
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Conte

En rejoignant les Blues, Conte perpétuait la longue tradition italienne à Stamford Bridge. Que ce soit sur le banc ou sur les pelouses du club de l’Ouest de Londres, un « rital » à Chelsea ça n’a rien de surprenant. Une idylle italienne qui commence surtout en 1996, avec les arrivées de Zola et Vialli. Par la suite, c’est un véritable défilé de coach italiens qui verra le jour, puisque Ranieri, Ancelotti et Di Matteo s’installeront successivement sur le banc londonien. Conte devenait donc le 5ème entraineur italien de Chelsea au cours des 18 dernières années, avec la lourde tache de faire aussi bien que ses prédécesseurs.

Chi va piano va sano*

Si les premiers matchs de l’ancien sélectionneur italien sont réussis, les débuts sont tout de même poussifs. Deux victoires arrachées contre West Ham et Watford, et quelques difficultés dans le jeu. Conte cherche toujours son onze type et varie les schémas de jeu (4-2-4, 4-2-3-1, 4-3-3) pour essayer de trouver la bonne solution. Mais alors que son équipe suit le rythme de Manchester City avec 3 succès en autant de rencontres, Chelsea s’écroule totalement au mois de Septembre et vit un moment chaotique. Un nul à Swansea, une défaite à domicile contre Liverpool, et surtout, une humiliation à l’Emirates face à Arsenal (3-0), pour ce qui restera comme l’une des plus grosses défaites de l’ancien coach de la Juventus. Chelsea retombe dans les méandres du classement, et Conte est balayé par la presse britannique, qui le voit déjà sur la sellette.

L’entraineur pugliese est dans le dur, et comme souvent, il s’en remet à un seul mot : le travail. Ce travail aboutira finalement sur une petite merveille tactique, un 3-4-3 (qui se transforme en un impénétrable 5-4-1 en phase défensive) taillé sur mesure pour ses joueurs, qui semblent avoir définitivement adopté ce système. Résultat : 5 matchs, 5 victoires, 16 buts marqués, 0 encaissé, et de belles gifles symbolique contre le Manchester de Mourinho (4-0) et le Leicester de Ranieri (3-0). En l’espace d’un mois, les Blues sont passés de « dindons de la farce » à de véritables candidats pour le titre.

Vers un nouveau « Conte » de fées ?

Il est bien entendu encore trop tôt pour parler de titre, mais il est impossible de ne pas faire de comparaison avec  l’ancienne Juve de Conte. L’Italien a récupéré Chelsea comme il avait récupéré sa Juventus en 2011, « malade » et au bord du gouffre. De plus, dans les deux cas, l’entraineur a pu compter sur un groupe non-européen, un sacré avantage pour une équipe désireuse de retrouver le chemin du titre. Par ailleurs, les Blues peuvent déjà retrouver la première place cette après midi, avec un périlleux déplacement à Middlesbrough. Mais si le phénomène Conte séduit par ses résultats, c’est surtout le « personnage » qui plait outre-manche.

Le 27 Juin dernier, l’Italie affronte l’Espagne au Stade de France pour un huitième de finale explosif. Sur le banc de touche italien, un homme s’agite et s’excite comme un fou depuis le début de la rencontre. Cet homme la, la « gueule » ouverte à donner des consignes à ses joueurs jusqu’à s’en casser la voie, c’est Conte. Une scène habituelle pour les passionnés de Serie A, mais nouvelle pour les autres. Si les Anglais avaient eu un avant gout du personnage avec l’Euro français, la même scène se déroule maintenant tous les week end sous leurs yeux, et ça, au pays du fighting spirit, les british adorent.

*Qui va doucement va surement




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Boris Abbate

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