Cornelius, un Viking au service de l’Atalanta

Par Gilbert Simonutti publié le 04 Fév 2018

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Les footballeurs venant du Nord de l’Europe semblent apprécier l’air de Bergame. Au début des années 50, le buteur suédois Hasse Jeppson a marqué les esprits en une seule saison où il a inscrit la bagatelle de 22 buts en 27 matchs avant de partir au Napoli pour ce qui a était le premier transfert défrayant la chronique financièrement parlant de l’histoire du Calcio. Dans les années 80, un autre suédois, milieu de terrain cette fois, deviendra l’idole de tout un peuple. Glenn-Peter Stromberg est et restera pour longtemps le joueur préféré des tifosi de la Dea. Une légende vivante même. Andreas Cornelius n’est pas encore au niveau de ses illustres prédécesseurs, mais la réussite des Scandinaves à l’Atalanta peut de nouveau se conjuguer au présent depuis son arrivée l’été dernier en provenance du FC Copenhague.

A la Coupe du Monde avec le Danemark

Dans l’esprit de Gasperini, l’international danois devait être une alternative crédible à Andrea Petagna le titulaire habituel du poste la saison passée. Une obligation, celle d’étoffer l’effectif, dictée également par la volonté des dirigeants bergamasques de faire belle figure en Europa League. Une concurrence accrue donc et des promesses maintenues par le nouveau viking de l’Atalanta qui au fil des rencontres s’est affirmé comme un titulaire en puissance au détriment de son coéquipier italien. Il faut dire déjà que le pédigrée du puissant avant-centre scandinave était plus qu’intéressant. Triple champion et quadruple vainqueur de la coupe de Danemark avec le FC Copenhague en y ayant inscrit 46 en 125 matchs, Cornelius est également international depuis ses 19 ans et compte 19 sélections (8 buts) avec le champion d’Europe 92. Il participera d’ailleurs plus que probablement à la prochaine coupe du Monde en juin prochain où il sera un titulaire en puissance dans le onze danois.

Troisième titularisation d’affilée

Si son passage à Cardiff en Premier League lors de la saison 2013-14 ne fut pas une réussite, son adaptation au Calcio est au contraire fulgurante. Tout de suite intégré aussi bien dans la vie du groupe que dans le schéma tactique de Giampero Gasperini, Andreas Cornelius se plait à Bergame. Dans le jeu, il apporte des qualités un peu différentes de celles de Petagna. L’abatage défensif et le travail pour autrui sont identiques mais le Danois offre des solutions plus variées et surtout plus de profondeur malgré sa carcasse imposante. Comme le natif de Trieste, Cornelius n’est pas un attaquant à 20 buts par saison. En quinze rencontres de Serie A, il en est à 3 buts dont un au Stadio Olimpico contre l’AS Roma (victoire de l’Atalanta 2-1) qui l’a propulsé sous le feu des projecteurs. Depuis trois matchs, il est même systématiquement préféré à son coéquipier alors que l’alternance était de mise depuis le début du championnat. Un signe qui montre à quel point son coach croit en lui. Gasperini ne tarit pas d’éloges à son sujet et il le considère encore loin de son rendement maximal. La suite de son aventure à Bergame s’annonce encore plus rose.