Retour sur le coup de folie de Bielsa

Par Luca Hurez-Unida publié le 19 Juil 2016
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bielsa

Mercredi dernier, la Lazio officialisait la venue de Marcelo Bielsa. Après des semaines de négociations, le contrat semblait enfin scellé et Rome attendait la présence de l’ancien entraineur de Bilbao. Mais les problèmes de Visa et les quelques tensions sous entendues dans la presse rendaient l’accord de moins en moins sur. Jusqu’à l’officialisation de ce mercredi. Les papiers signés, El Loco n’avait plus qu’à prendre l’avion pour rejoindre la ville éternelle. Problème de visa, tensions avec ses nouveaux dirigeants, toutes les excuses ont été données pour expliquer ce retard. Jusqu’au communiqué annonçant sa signature, un mélange d’excitation et d’appréhension. Qui s’explique en connaissant la folie du bonhomme. Seul son premier entrainement aurait pu enlever le doute d’un invraisemblable retournement de situation. Pour beaucoup c’est le premier sentiment qui ressortait, l’entraineur argentin, si souvent cité comme un exemple par bon nombre de ses collègues devait transformer la triste équipe de la saison dernière en une machine à rêves pour les tifosi.

Du professionnalisme à l’amateurisme

C’est la folie au sein de la Lazio. Si l’officialisation de la signature de Marcelo Bielsa en tant qu’entraineur avait amené une vague d’espoirs au sein des tifosi, elle a vite été balayée par la bombe lâchée la semaine passée. L’Argentin a fait honneur à son surnom et a changé d’avis. La première raison de ce retournement fracassant est évidemment le mercato. Très engagé dans le choix des joueurs qu’il souhaite avoir sous ses ordres, El Loco n’hésite pas à mettre la pression sur sa direction s’il a le sentiment de ne pas être suivi dans ses choix sportifs. Si sa conférence de presse folle quelques semaines après son arrivée à Marseille avait fait grand bruit dans l’Hexagone, son communiqué sur les raisons de sa démission vont remuer la Botte. Le désormais ex-Mister explique que « la condition nécessaire pour l’exécution de (son) plan de travail était l’achat d’au moins 4 joueurs avant le 5 juillet« , cette condition non remplie, les dirigeants ont quand même tenu à rendre publique l’arrivée du coach. Par la suite, il explique qu’au vu de sa philosophie de jeu, il est impensable de travailler dans de telles conditions. Son départ sera considéré comme un acte de folie, ce qui peut paraître normal dans le monde du foot d’aujourd’hui mais également une belle preuve d’intégrité.

Et maintenant ?

L’un des plus gros perdants de cette histoire est évidemment Claudio Lotito. Détesté par la plupart des tifosi qui l’ont d’ailleurs bien montré lors de la manifestation organisée en fin de semaine dernière, celui qui est davantage préoccupé par les finances du club que les réussites sportives avait, pour une fois, fait preuve d’une réelle ambition en trouvant un accord avec l’un des entraineurs les plus réputés de la planète. Cet échec amène donc le président de la Lazio à ré-engager Simone Inzaghi, le coach qui avait repris le flambeau après le limogeage de Pioli la saison dernière. L’ancien coach de la primavera était destiné à prendre les rênes de la Salernitana, autre club présidé par Claudio Lotito. Un jeu de chaises musicales qui ne fera qu’accentuer les railleries sur le boss Romain et plonger la Lazio dans un amateurisme presque risible car Inzaghi pourrait vite en avoir marre, d’être une roue de secours.




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Luca Hurez-Unida



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