Coupe du Monde 2018 : Les Suisses de Serie A à la loupe

Par Anthony Maiorano publié le 08 Juin 2018
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Ricardo Rodriguez – Milan AC (47 matchs, 4 buts, 2 passes décisives) : Arrivé en grande pompe en Lombardie, l’Hispano-Chilien – natif de Zürich – n’aura pas justifié lors de ce premier exercice les nombreux espoirs placés en lui. Sa faible implication offensive, ses déchets continus dans le dernier geste ainsi que d’importantes lacunes défensives ont remis en question le bien-fondé de son transfert. Ce qui ne l’empêche toutefois pas de demeurer essentiel pour sa sélection. Décisif en barrages face à l’Irlande du Nord avec la transformation d’un pénalty et un sauvetage sur la ligne au retour, l’arrière gauche représente un élément clé du collectif helvétique. Affuté physiquement (un peu moins de 50 rencontre disputées sur la saison écoulée), habile des deux pieds et toujours dangereux sur coups de pieds arrêtés, le Milanais disputera son deuxième mondial et aura à cœur de bien y figurer. Champion du monde U-17 en 2009, Rodriguez se devra d’assumer son rôle de leader et surtout d’élever son niveau de jeu.

Valon Behrami – Udinese (20 matchs, 1 but, 1 passe décisive) : Peinant à retrouver une condition optimale et des jambes qui en avait fait un des meilleurs milieux du championnat voici quelques années, ses prestations ont été à l’image de la navrante culbute subie par son club en deuxième partie de saison. Il n’en reste pas moins un soldat de l’ombre ne calculant pas les efforts. Des qualités et une solide expérience internationale sur lesquelles la Suisse pourra s’appuyer. Incontournable lorsqu’il est en état d’enchaîner les parties, cette expédition en Russie pourrait être sa dernière grande compétition avec la sélection nationale (il disputera sa quatrième coupe du monde). Placé en sentinelle avec Xhaka, la paire allie propreté technique et abattage illimité. Recherchant constamment la construction depuis les bases arrière, le collectif à croix-rouge voit en Behrami l’élément censé initier les actions à l’aide de sa facilité à varier passes courtes et longue ouvertures. Ses camarades et toute une nation comptent sur lui. Sera-t-il en mesure de répondre présent ?

Blerim Dzemaili – Bologna (15 matchs, 1 but, 1 passe décisive, dès janvier 2018) : Exilé outre-Atlantique lors de la première partie de saison, le milieu de terrain de métier a profité de la fenêtre hivernale du mercato pour effectuer son retour dans nos contrées. Pour cause, le niveau inférieur du championnat américain l’avait assurément fait plonger dans une zone de confort le voyant se sublimer avec l’Impact de Montréal tout en offrant de médiocres partitions avec la sélection lors des éliminatoires. Une prise de conscience ainsi que certains soucis extra-sportifs l’ont obligé à revenir en Serie A pour ne pas rester à quai en vue du mondial. Placé en soutien de l’attaquant dans le 4-2-3-1 régulièrement privilégié par Petkovic, il n’a aucunement peur de prendre ses responsabilités sur le terrain. Doté d’une vision du jeu remarquable et à l’aise balle au pied, il se montre souvent déterminant lorsqu’il est mis dans de bonnes conditions. Son retour en forme, sa clairvoyance et son entente naturelle avec Shaqiri pourraient être des armes redoutables.

Remo Freuler – Atalanta (46 matchs, 6 buts, 4 passes décisives) : Une belle récompense que celle de participer à un tournoi aussi prestigieux pour un joueur qui aura fait preuve de régularité dans la performance depuis maintenant deux ans et demi. Comme un poisson dans l’eau sous la houlette de Gasperini à l’Atalanta, l’ancien Lucernois a été patient à ses débuts avant de définitivement s’affirmer dans l’entrejeu bergamasque. Calme et polyvalent, son intelligence de jeu et sa capacité à se projeter rapidement vers l’avant avaient tapé dans l’œil de son sélectionneur qui depuis le convoque à chaque sortie de la formation suisse. Actuellement barré par une forte concurrence à mi-terrain, nul doute que sa présence dans la liste des 23 sélectionnés pousse les titulaires à redoubler d’effort et d’augmenter de surcroît la compétitivité globale de l’effectif. Et qu’à chaque opportunité octroyée, il saura saisir sa chance avec le sang-froid et l’assurance qu’une telle échéance réclame.

 




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Anthony Maiorano

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