Cuadrado, l’homme de droite

Par Joseph Cocilovo publié le 21 Déc 2017
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Lorsque l’on parle de Juan Cuadrado, du joueur pas de l’homme, les premiers termes qui fusent sont globalement toujours les mêmes. Rapidité, technicité, polyvalence. Autant de termes qui s’ils lui correspondent certes à merveille, ne doivent en aucun cas mettre de côté le reste de ses qualités. Vision du jeu, mental d’acier et altruisme sont tout un tas de compétences qui font partie de l’arsenal du colombien. Et justement, son mental est mis à rudes épreuves depuis le début de la saison. Premièrement, ses bonnes prestations de l’an passé poussent forcément le public et ses coéquipiers à lui en demander plus, ou tout du moins à maintenir un niveau de jeu constant. Ensuite, c’est sa direction qui met la pression sur lui. Car lorsque l’on recrute 2 joueurs, aux profils plutôt similaires au votre, capables de jouer aisément à votre poste, on se dit que forcément, la concurrence va être nettement plus intense. Mais d’après la légende, c’est un ingrédient indispensable au repas des champions.

Un dribble peut en cacher un autre

Comparativement à ses prestations de l’an passé, le Colombien a choisi la même recette. Débordement, explosivité, rapidité, le tout assaisonné d’un soupçon de dribbles chers à son cœur. Rien de bien nouveau sous les tropiques donc. A la nuance près que le début de saison de la Juve n’est pas totalement le même que le dernier en date. Si tout semble s’arranger et se roder, l’équipe a semblé poussive, en manque total de confiance et repère. Et dans ces cas là, même un joueur « insouciant » comme Cuadrado ne peut plus exprimer son football de la même manière. Mais il ne faut pas oublier une chose, on ne le qualifie pas de joueur polyvalent pour rien. Et l’avantage de cette qualité, c’est qu’elle est généralement livrée avec une belle dose d’altruisme. Idéal lorsque une équipe à urgemment besoin de se serrer les coudes. Il s’est parfaitement réadapté au retour, certes éphémère, du 3-5-2, retrouvant ce rôle de piston occupant la totalité du couloir droit, d’un poteau de corner à l’autre. Mais s’il arrive à maintenir un niveau de jeu élevé c’est également grâce au quatuor offensif qu’il forme avec Dybala, Mandzukic et Higuain. Ils se complètent, combinent parfaitement ensemble. La récente présence plus régulière de De Sciglio lui permet également d’être plus porté vers l’avant, l’Italien montant peu, il offre un repli parfait au colombien. Au vu de tout ça il peut sembler intouchable, mais il ne faut pas qu’il oublie de regarder régulièrement dans son rétroviseur.

Concurrence, m’accordez-vous cette danse ?

Les transferts de Costa et Bernardeschi ont d’abord eu pour but de doubler les postes des ailiers, Cuadrado et Mandzukic n’ayant pas de réelle doublure l’an passé. Mais évidemment, les deux nouvelles recrues ne vont sûrement pas se contenter d’un rôle de joker, et vont se battre pour une place de titulaire. Si Bernardeschi ne jouit pour l’instant pas d’un temps de jeu suffisant pour y prétendre, Costa réussit un peu mieux à creuser son trou, apparaissant bien plus souvent sur le terrain que l’italien. S’il n’est cependant pas une menace directe à Cuadrado, puisqu’il affectionne plus le couloir gauche, il a déjà prouvé son aisance côté droit et reste un concurrent sérieux. Une longue bataille s’annonce entre ces trois hommes, mais fort de son ancienneté, le Colombien tient logiquement la corde. Mais comme en amour, l’important n’est pas d’être le premier, mais celui qui reste jusqu’au bout.




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Joseph Cocilovo

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