Cuadrado rend la Juventus sexy
Juan Cuadrado est parfois une énigme, « Pendant que ses coéquipiers fêtaient le cinquième Scudetto consécutif, lui, il ne savait pas s’il devait rire ou pleurer », nous avait confié au bout du fil un collègue de Tuttosport. Ces moments de doute, mêlés à de la tristesse et une envie évidente de supplier la Juventus, Chelsea et son nouveau manager Antonio Conte de lui permettre de rester à Turin, ont été particulièrement angoissants. « En Angleterre, il souriait, mais je le voyais éteint » se souvient sa Mamà Marcela dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport début février. « Cela a été le moment le plus pénible de sa carrière. J’ai prié tous les jours pour qu’on le laisse partir, car je savais qu’à Turin il serait redevenu celui que tout le monde connaît ».
Le couteau suisse
« Parfois il est si instinctif que cela en devient un problème pour nous », avait même osé Claudio Marchisio la saison dernière, avant que le Colombien ne se soit complètement intégré au groupe et à la tactique d’Allegri. Sur le banc, le coach toscan ne cessait de le lui répéter: il faut faire des choses simples, mais sans pour autant abandonner complètement l’instinct. Quelques mois plus tard, cette inspiration existe toujours, mais elle est gérée avec intelligence. Autrement dit: le Colombien ne joue plus de la même manière quand il est dans sa moitié de terrain que quand il est dans celle de l’adversaire. Il est devenu la scie du couteau suisse, capable de couper aussi froidement que précisément une offensive adverse en une interception, puis de mettre le turbo pour faire monter l’équipe. Ce tranchant, cette générosité, le père de la petite Lucia, un an et demi, ne les gérait pas de la même façon auparavant. Une attitude qui offre à toute l’équipe, un visage plus conquérant, mais aussi et surtout, plus fin, plus agréable à regarder.
Peut-être aussi parce que cette finesse, on la sent, on la voit au quotidien chez le Colombien. Si vous vous rendez du côté de Vinovo un de ces jours, essayez de vous procurer un drapeau colombien et arrangez-vous pour qu’il le remarque. A coup sûr, il s’arrêtera, descendra de sa voiture et viendra tailler une bavette avec vous. « Je suis comme ça, je souris toujours. Si les Sud Américains sont joyeux de nature, les Colombiens le sont encore plus. La joie est une richesse », affirme-t-il, au risque de parfois ne pas être pris au sérieux. Un côté attachant qui en fait l’un des joueurs préférés du vestiaire. « C’est pour être avec ce groupe précisément, qu’il a supplié Chelsea de le laisser repartir », explique sa mère.
Homme de foi
La générosité qui caractérise celui que Luca Toni avait baptisé la Vespa à l’époque de la Fiorentina se remarque également en dehors du terrain. En effet, avec les femmes de sa vie (sa fille, sa mère et sa femme avec qui il est marié depuis quatre ans) le milieu de terrain est à la tête de la Fundacion Juan Cuadrado, construite pour venir en aide aux enfants et leurs parents de La Sierra, un quartier de Medellin, capitale du département d’Antioquia dont il est originaire. Son but : apprendre à tous que même sans argent, on peut transmettre quelque chose de bien à son prochain, à travers l’amour, l’écoute et le sourire.
Sur son CV, au moment d’arriver à l’Udinese en 2002, à la ligne « spécialité », Juan Cuadrado avait inscrit « latéral ». Un poste qu’il occupe d’ailleurs toujours lorsque José Pekermann choisit de jouer en 4-4-2 avec la Colombie. Pas plus tard que jeudi dernier contre la Bolivie, en éliminatoires pour le Mondial 2018, Cuadrado s’est d’ailleurs procuré le penalty qui a permis aux Cafeteros de s’imposer sur la plus petite des marges et d’aller se déhancher avec ses coéquipiers. « En équipe nationale, parfois on se dit qu’on ne marque que pour aller montrer la danse qu’on a tous testée à l’entraînement », sourit le Sud Américain, qui a joué devant dans le 4-3-3 contre l’Equateur mardi, où il s’est illustré en marquant le 2e but (2-0). De défenseur à attaquant, en passant par milieu de terrain avec le maillot de la Juve, Juan Cuadrado est peut-être l’un des joueurs les plus polyvalents en activité actuellement. Mais la vraie différence, elle est dans le sourire et la bonne humeur. Parce que c’est aussi ce qui rend une dame, qu’elle soit vieille ou non, plus intéressante et vraiment sexy.
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