Cuadrado, un joueur en manque d’espace ?

Par Laïla Borcard publié le 27 Juin 2018
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Il existe en effet une différence notable entre le Cuadrado colombien et le Cuadrado juventino : celle de l’espace. L’ailier droit, jouant pourtant au même poste dans les deux cas, bénéficie d’une plus grande marge de manœuvre au sein de son équipe nationale.

Le 4-2-3-1 colombien

Cuadrado prend donc place dans le système offensif de la Colombie sur l’aile droite, complété en général par Quintero au milieu, James Rodriguez à gauche et Falcao en pointe (schéma classique, celui proposé contre la Pologne par exemple). Dans ce cadre, Cuadrado retrouve un système de jeu déjà très apprécié de sa part à la Juventus. Quelle différence alors ? Les espaces crées dans le système de jeu colombien diffère quelque peu de celui parfois emprunté à la Juventus. Le bloc offensif colombien repose effectivement sur une très bonne entente entre James Rodriguez et Cuadrado, situés donc chacun sur leurs ailes opposées. Celle-ci dynamise alors le bloc en provoquant notamment beaucoup de renversements, due entre autre à l’énorme qualité de passe du joueur du Bayern Munich.

Mais cette entente n’est pas reine dans l’équipe colombienne et le rôle de Quintero n’est pas négligeable, sorte de boussole pour tout le bloc, dont la qualité de passe n’a d’égal que son sens du placement. Enfin, le rôle de Falcao est plus modulable qu’il n’y parait puisqu’il est aussi mobile sur le terrain que ses camarades de derrière. Une des conséquences de cette formation est donc bien la prise d’espace de Cuadrado qui peut autant travailler sur son aile que venir repiquer dans l’axe. Le bloc offensif colombien respire, et la qualité de jeu d’Aguilar, milieu droit, n’y est pas pour rien puisqu’il laisse lui aussi tout l’espace nécessaire à Cuadrado pour laisser parler sa créativité.

Quand Cuadrado subit parfois le collectif turinois

Reste donc à comparer la position de Cuadrado en Colombie avec celle de la Vieille Dame. Le 4-2-3-1 a été premièrement un système de jeu moins favorisé pendant la saison 2017/2018 qu’auparavant, car Allegri a utilisé le 4-3-3 non seulement pour pallier justement l’absence de Cuadrado, blessé en milieu de saison, que pour rendre Dybala moins proéminent et remettre l’accent sur le collectif tout entier. Du même coup, Cuadrado voit son couloir plus encombré que d’habitude et manque parfois d’impact dans ce schéma. Ensuite, même lorsque le 4-2-3-1 est mis en place par le technicien toscan, Cuadrado ne semble pas jouir du même espace qu’en sélection nationale. Cela est dû au manque de communication entre les ailes, à un milieu bien plus dense et moins fixe côté turinois que du côté colombien qui même lorsqu’il n’est composé que de deux joueurs, joue un rôle de curseur (en plus d’être composé de joueurs mobiles et utiles offensivement comme Pjanic ou Matuidi), ainsi qu’à un collectif peut-être moins individualiste que chez les colombiens.

Car il est vrai que Cuadrado semble s’épanouir dans des milieux où on lui laisse de la place pour briller. Il ne s’agirait pas alors pour la Juventus d’adapter son système de jeu à un seul joueur, aussi talentueux soit-il, mais peut-être de regagner de l’espace sur l’aile droite et ce notamment en faisant mieux communiquer les ailes. Aussi, il faut soulever la concurrence de Cuadrado à son poste, entre Douglas Costa, Bernardeschi et même parfois Dyabala. Faut-il réserver le couloir droit au colombien ? La question reste ouverte.




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Laïla Borcard

Rédactrice



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