De Canio, le sauveur de l’Udinese ?

Par Gilbert Simonutti publié le 18 Mar 2016

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C’est tout sourire que Luigi De Canio s’est présenté à la presse lundi dernier en arrivant à Udine après 1000 km de trajet effectués en voiture. Le coach de Matera, sans club depuis la fin de son aventure à Catania en janvier 2014, ne s’attendait certainement pas à retrouver un banc en Serie A cette saison.

15 ans après

C’est pourtant chose faite puisque c’est à lui que la famille Pozzo a décidé de confier les reines de l’Udinese pour les 9 derniers match de championnat dans l’espoir qu’il puisse relancer une machine grippée et mener à bien la fondamentale opération maintien. De Canio retrouve donc un club qu’il avait entrainé entre 1999 et 2001 où il avait pris la succession d’un certain Luciano Spalletti qui, ironie du sort, vient de condamner Stefano Colantuono en gagnant avec l’AS Roma 2-0 au Friuli dimanche. Cette défaite est l’habituelle goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Un vase déjà bien plein depuis longtemps puisque Colantuono n’a jamais donné la sensation d’avoir l’équipe en main. La mise à l’écart des tauliers (départ de Pinzi, Pasquale aux oubliettes, Di Natale sur le banc) n’est pas passée ni auprès du groupe ni, surtout, auprès des tifosi. Pire encore, les changements récurrents de formations et de schéma tactique ont déstabilisé une formation fragile. Plus généralement, Il Cola n’a jamais été en parfaite cohésion avec Udine et son éviction était devenu inévitable même s’il n’est pas le seul responsable de la situation.

Un nouveau schéma de jeu ?

Place donc au retour de De Canio qui apporte déjà beaucoup d’enthousiasme et une réelle envie d’aller de l’avant. Sa connaissance des lieux est un avantage et c’est son expérience qui lui a permis de prendre le poste alors que deux anciennes légendes du club (Calori et Bertotto) étaient également dans les petits papiers de Pozzo. Les premières indications du coach sont simples et tournées vers l’objectif de prendre des points au plus vite. Le retour à la défense à trois, véritable dogme dans le Frioul, sera le premier changement notable. Au milieu, place a un entre-jeu travailleur avec les recrues de l’hiver, Hallfredsson et Kuzmanovic en fer de lance tandis que Toto Di Natale redeviendra l’homme fort de l’équipe. De Canio envisage également de donner sa chance à la petite pépite croate Balic, 18 ans, et déjà considéré comme le nouveau Modric. La chose la plus importante sera surtout de prendre des points et vite car Frosinone et Carpi ne sont plus qu’à quatre et cinq points derrières. Les deux prochains matchs s’annoncent toutefois périlleux puisque l’Udinese se déplace à Reggio Emilia pour affronter Sassuolo avant de recevoir le Napoli la journée suivante. Deux tests grandeur nature qui permettront de savoir si De Canio est bien le sauveur des Bianconeri.