De Rossi, le maillon fiable

Par Julien Braidotti publié le 11 Juin 2016
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De Rossi

Absent des listes de Conte depuis son carton rouge reçu face à la Bulgarie en septembre 2015, Daniele De Rossi voyait se rapprocher la date de l’annonce des 23 convoqués pour l’Euro d’un œil fébrile. Gêné par une blessure au tendon d’Achille tout au long de la saison, le milieu de terrain giallorosso n’a pas pu donner la pleine mesure de ses capacités ni les garanties qu’attendait Antonio Conte. Pendant la présentation de l’équipe d’Italie en grande pompe sur la Rai le 31 mai, il a d’ailleurs déclaré avoir « eu peur de ne pas être dans le groupe » et on le comprend, car sans la cascade de blessures qui a frappé la Nazionale, il ne serait probablement pas du voyage.

Un mal pour un bien ?

Non, bien sûr que non. Il est évident qu’on aurait préféré voir un milieu Verratti-Marchisio-Thiago Motta plutôt qu’un milieu Parolo-De Rossi-Giaccherini mais comme disait le poète Faf Larage, « pas l’choix faut y’aller ». Entre des Pirlo, Jorginho, Bonaventura évincés par choix, des Marchisio, Verratti, Montolivo sur le carreau, des Parolo, Giaccherini, Sturaro qui savent ratisser du ballon mais pas jouer avec, un Thiago Motta qui traine les savates sous le poids du n°10, De Rossi s’avance doucement mais sûrement comme le sauveur de la patrie. On parle énormément (et à juste titre) de la défense italienne comme de la seule certitude pour cet Euro 2016, mais du haut de ses 103 sélections, avec son expérience, son leadership, sa qualité de passe et sa régularité sous le maillot azzurro, le champion du monde 2006 reste l’une des valeurs sûres de cette équipe d’Italie. Sa polyvalence et sa capacité d’adaptation sont également des atouts non négligeables car capitan futuro peut aussi bien évoluer dans un milieu à 3, à 4 ou à 5 sans perdre en qualité. Cerise sur le gâteau (souvenez-vous de sa performance lors du match d’ouverture de l’Euro 2012 face à l’Espagne), il peut également jouer au milieu d’une défense à 3. Une polyvalence qu’affectionne particulièrement Antonio Conte et qui a dû grandement jouer en sa faveur lors des derniers choix de son sélectionneur.

Une dernière tournée patron

À presque 33 ans, même s’il n’a annoncé aucune retraite internationale, cet Euro 2016 a des allures de clap de fin sous le maillot azzurro pour Danielino. Heureusement pour lui, car à mois d’un sans faute sur les deux premiers matchs, la qualification pour les 8e de finale se jouera face à l’Irlande. Un signe, forcément, car qui de mieux que les Irlandais pour faire durer la fête jusqu’au bout de la nuit, et plus si affinités ? Avec le crâne rasé et sa barbe rousse, Daniele De Rossi sera comme un coq en pâte pour jouer les troubles fêtes. Espérons seulement qu’il tienne bien l’alcool pour oublier sa blessure tout en restant lucide, car l’Italie a besoin de son capitaine romain pour mener ses troupes, avec force et honneur.




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Julien Braidotti

Rédacteur Roma



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