De Sciglio, virage à gauche ?

Par Joseph Cocilovo publié le 30 Juin 2018
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C’est un été plutôt calme pour les joueurs de nationalité italienne. Les vacances sont là, mais la compétition n’est jamais très loin. En coulisses, les clubs sont déjà sur le pied de guerre pour préparer la saison prochaine, et optimiser leurs effectifs. La Juventus ne fait pas exception à la règle, et a déjà commencé son mercato, surtout en défense. Après plusieurs années de bons et loyaux services, Stephan Lichtsteiner et Kwadwo Asamoah ont quitté le club et rejoint respectivement Arsenal et l’Inter. Les Turinois ont remédié à ça en engageant très récemment le portugais Joao Cancelo. D’un point technique, et au vu du montant du transfert et du talent prometteur du joueur, il ne fait aucun doute qu’il sera indéboulonnable sur le côté droit de la défense. Tout cela nous amène à une question : Quid de Mattia De Scgilio ? L’italien a été une des recrues les plus voulues par Max Allegri. Cependant, beaucoup de pépins physiques l’ont empêché de maintenir un niveau de jeu constant, même s’il a été bien plus « visible » et efficace en fin de saison. Mais l’arrivée de Cancelo scelle toute tentative de De Sciglio de prétendre à une place de titulaire d’arrière droit. Alors pourquoi ne pas tenter à gauche ?

Le malheur des uns…

Ce n’est un secret pour personne, en début de saison dernière, Alex Sandro était considéré comme l’un des meilleurs latéraux gauches du monde. Sa côte popularité a explosé, à tel point qu’à l’époque, plusieurs clubs étaient prêts à toutes les folies pour le recruter. Il a finalement décidé de rester à Turin. Si sa saison n’a pas été catastrophique, il n’est pas exagéré de dire qu’il a déçu bon nombre de spécialistes et supporters. De ce fait, il n’est plus aussi indiscutable qu’avant, et la Juventus semble même avoir ouvert la porte à un départ du brésilien cet été. Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est bel et bien Mattia De Sciglio qui pourrait en profiter. Il a l’avantage d’être assez polyvalent, et d’évoluer aussi bien sur le flanc droit que celui de gauche. A Milan, sous Allegri, c’est d’ailleurs en tant qu’arrière gauche que le coach italien aimait le voir jouer, il n’y aurait donc pas de part d’inconnu ni de révolution s’il tentait ce système la saison prochaine. Le seul point qui pourrait mettre à mal cette idée, c’est que la « Juve » va forcément tenter de recruter un autre latéral, voire même deux, pour au minimum avoir une profondeur de banc convenable, déjà qu’elle n’a pas été épargnée par les blessures lors de la saison écoulée. Il n’empêche que même là, De Sciglio a un coup à jouer, et du temps de jeu en perspective.

Patience et abnégation sont les maîtres mots

Il le sait, Allegri lui voue une affection particulière. Comme dit précédemment, son recrutement a été un souhait du coach, et il est peu probable que s’il est apte à jouer, Allegri le laisse dans un coin. De plus, les tops players à gauche de la défense se font rares, De Sciglio aura forcément, si Sandro s’en va évidemment, une concurrence un peu moins rude. Mais même si le brésilien reste, l’italien ne doit pas désespérer, la saison sera encore longue, et il aura à coup sûr un temps de jeu conséquent. Et puis l’expérience a prouvé qu’il n’est pas si rare qu’un « joker » devienne un titulaire quasi indiscutable à la Juventus, Douglas Costa et Juan Cuadrado peuvent en témoigner. A De Sciglio de prouver qu’il est capable d’en avoir le niveau.




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Joseph Cocilovo

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