Début de crise à l’Atalanta

Par Gilbert Simonutti publié le 24 Sep 2016
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Atalanta

Le but de l’attaquant croate de Palermo Ilija Nestorovski à la 93eme minute d’un match qui se dirigeait tout droit vers un 0-0 des familles, mercredi soir, a plongé l’Atalanta dans le noir. Deuxième défaite d’affilée après la claque subie à Cagliari dimanche (3-0) et quatrième en seulement cinq rencontres de Serie A. Il n’en faut pas plus pour que la crise pointe le bout de son nez à Bergame.

Un mercato raté ?

Les raisons d’un tel raté sont nombreuses. Malgré son standing, Gasperini n’était pas le premier choix des dirigeants qui ont tout essayé pour convaincre Cesare Prandelli puis Stefano Pioli et enfin le Chievo de laisser partir Rolando Maran (qui avait donné son accord aux Nerazzurri). Trois tentatives finalement vaines avant de se tourner vers l’ancien coach du Genoa libre de tout engagement. Gasperini etant un entraineur avec des idées de jeu et un schéma tactique bien précis, tous les joueurs ne sont pas adaptables à sa philosophie. Le deuxieme point blessant est donc le mercato avec l’arrivé d’éléments que le coach n’a pas choisi et pour certains, incompatibles avec son 343 habituel. Le cas d’Alberto Paloschi est le plus flagrant. L’attaquant formé au Milan AC n’arrive pas à trouver sa place dans cette Atalanta au point de la perdre contre Palermo au profit de Pinilla. Les tifosi pointent du doigt le travail du directeur sportif Sartori qui a laissé partir Borriello, actuellement on fire à Cagliari, pour prendre Paloschi contre un virement de 6 M€. Un choix peu judicieux d’autant plus que celui qui n’aura fait que 6 mois à Swansea est arrivé dans l’optique d’une signature de.. Maran son ancien mentor au Chievo.

Le cas Sportiello

Si l’attaque ne tourne pas rond (d’ailleurs où est le Papu Gomez de la saison dernière ?), la défense est un chantier ouvert. Onze but encaissés et un titre peu flatteur de pire arrière garde du championnat avec Crotone et Cagliari qui ont l’alibi d’en avoir pris quatre d’un coup mercredi contre la Roma et la Juve. Ne trouvant pas de solution efficace, Gasperini alterne sans succès entre défense à trois et à quatre. Dernier cas préoccupant celui de Marco Sportiello. Le gardien devait quitter le club cet été mais faute d’accord entre l’Atalanta et les deux principaux prétendants, le Napoli et la Fiorentina, Sportiello est resté à Bergame le moral en berne et avec dans les pattes un concurrent gênant en la personne de Etrit Berisha arrivé de la Lazio le dernier jour du mercato. Un couac de plus qui fait tache et pèse sur le groupe.

Kessie le Messie ?

Une situation qui pourrait s’accélérer assez rapidement puisque Gasperini n’est plus en odeur de sainteté chez la Dea et le match de lundi contre Crotone sonne déjà comme un ultimatum. Les premièrs noms pour l’après Gasperini circulent avec un possible retour de Reja voir une arrivée de Prandelli ou de Pioli. Dans ce marasme que vit l’Atalanta, il y a toutefois un motif d’espoir à court terme. Il se nomme Franck Kessie. Le milieu de terrain ivoirien de 19 ans réalise un début de saison tonitruant et s’impose comme le patron de l’équipe. Peut-il entrainer ses coéquipiers dans son sillage ? C’est l’espoir de tout le peuple nerazzurro mais vu le nombre d’émissaires anglais dans les tribunes (la moitié des clubs de Premier League étaient présentes mercredi pour le superviser), son avenir à l’Atalanta est déjà incertain.




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Gilbert Simonutti

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