Des changements d’entraineurs bénéfiques

Par Gilbert Simonutti publié le 09 Fév 2018
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Comme tous les étés, un entraineur lance sa saison sans savoir s’il pourra la finir. Un rôle ingrat puisque le coach est le premier fusible à sauter lorsque les choses vont mal. C’était comme ça avant et ça le sera encore demain. Depuis le début du championnat, huit clubs ont changé d’entraineur en Serie A. Sept ont été limogés et un (Nicola) a démissionné. Des chiffres dans la norme après une vingtaine de matchs. La différence avec les saisons précédentes réside dans le fait que cette fois, tous les changements semblent judicieux. Au regard des résultats pour beaucoup mais également par rapport à l’état d’esprit affiché. Les huit clubs ont vécu un tournant positif dans leur saison en changeant d’entraineur.

Gattuso, Lopez et l’esprit club

Le remplacement le plus médiatique a eu lieu du coté du Milan. Exit Vincenzo Montella et ses envies de beau jeu et place à Gennaro Gattuso, pur rossonero dans l’âme et monsieur Grinta par excellence. Si dans le jeu, on ne voit pas de différence notable en terme de qualité, les résultats sont légèrement meilleurs, mais, c’est surtout au niveau de la mentalité que la patte du Calabrais se fait le plus sentir. L’équipe est plus combative et l’espoir revient chez les tifosi. Un message, celui de l’appartenance, que Diego Lopez n’a eu aucun mal à faire passer à Cagliari. Premier coach entrant (8eme journée), l’ancien défenseur et capitaine du club a pris la place d’un Rastelli en bout de course en Sardaigne. L’amélioration des résultats est notables (1.2 points/matchs contre 0.75) comme pour De Zerbi débarqué à Benevento dans un club n’ayant pas réussi à accrocher le moindre point sous l’ère Baroni. L’ancien coach de Foggia en a pris 7 et donné une identité de jeu à son équipe. Pas suffisant certainement pour se maintenir mais sait-on jamais, les miracles existent.

Maintien en vue pour Crotone et Sassuolo

Un miracle, c’est un peu ce que Davide Nicola a réalisé à Crotone la saison passée. Une remontée folle conclue de la plus belle des manières par un maintien historique. L’ancien coach de Livorno a cependant vite compris que refaire le coup une seconde fois aller être difficile et il a préféré démissionner après une défaite à domicile contre l’Udinese. A sa place, l’Uomo Ragno Walter Zenga a redonné du peps et des résultats au club calabrais. Le maintien n’est plus utopique loin de là. Lutter pour ne pas descendre, cela faisait un moment que Sassuolo n’en avait plus entendu parler. L’après Di Francesco a été dur à digérer et Cristian Bucchi, un peu tendre encore pour l’élite, en a fait les frais. Pour le remplacer, place a une rupture très nette avec l’arrivée de l’ancien milieu défensif teigneux de la Fiorentina Giuseppe Iachini. Malgré le 7-0 subi face à la Juve dimanche dernier, les choses vont mieux chez les Neroverdi.

Oddo le meilleur élève

Les résultats les plus éclatants sont tout de même a chercher chez les deux plus vieux clubs d’Italie actuellement dans l’élite. Pour la troisième fois de son histoire, le Genoa a fait appel à Davide Ballardini en cours de route et pour la troisième fois le natif de Ravenna a revitalisé les Rossoblu. La différence avec Ivan Juric est notable (1.64 points/matchs contre 0.6) car le Genoa compte désormais 7 points d’avance sur le premier relégable et peut envisager une fin de saison sereine. Plus qu’un tournant, l’arrivée de Massimo Oddo sur le banc de l’Udinese est une véritable révolution. Le message de Luigi Delneri (parfois même en frioulan) ne passait pas devant un groupe jeune et très hétérogène alors que le champion du Monde 2006 a su partager son enthousiasme et sa fraicheur. Avec presque 2 points/matchs, Oddo pourrait même viser une place en Europe. L’Europe, c’était l’objectif initial de Mihajlovic au Torino mais, après une phase aller très moyenne, le président Cairo l’a remplacé par le revenant Walter Mazzarri. En seulement trois rencontres, l’ancien coach du Napoli a déjà marqué de son empreinte le Toro en attendant de retrouver le vrai Belotti. Des débuts plus que prometteurs. Qui a dit que changer de coach ne sert à rien ?

 




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Gilbert Simonutti

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