Dessine-moi un derby

Par Giuliano Depasquale publié le 04 Avr 2018
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Qu’il paraît loin le moment du premier derby de la saison, quand le Milan AC ne s’en sortait pas en championnat alors que l’Inter enchaînait les bons résultats et côtoyait le Napoli et la Juventus au sommet du tableau. Dix points et sept places séparaient alors les deux clubs milanais au terme de la rencontre. Aujourd’hui, le classement est toujours en faveur des Nerazzurri, qui comptent huit unités en plus que les Rossoneri, et plus que deux places, mais le statut de favori est, lui, bien moins tranché. Les hommes de Gattuso courent enfin de manière organisée sur le terrain, tandis que ceux de Spalletti sortent tout juste d’une période très compliquée lors de laquelle un manque flagrant de motivation était observé. Pour n’importe quel match, le contexte est crucial lorsqu’il s’agit de fournir une analyse. Ce n’est pas le cas d’un derby. Plus précisément, quand on parle d’un derby historique entre deux clubs qui sont souvent au coude à coude pendant 90 minutes, peu importe la forme générale des groupes. Par exemple, le derby della Mole, entre la Juventus et le Torino, a beau être parfois serré, on sait à l’avance que les Bianconeri devraient en sortir vainqueur. Pour le derby della Madonnina, il y a un sentiment plus particulier, qui touche sans doute aux multiples souvenirs de rencontres antérieures entre des équipes historiquement de rang mondial. Par contre, le derby de Rome est assez proche de celui de Milan. Même si l’AS Roma reste au-dessus dans les statistiques, la victoire n’est jamais acquise d’avance face à la Lazio capable du meilleur comme du pire. Il s’agit justement de cette imprévisibilité qui fait la beauté et tout le suspens de ce match ô combien spécial.

De Vieri à Suso, des émotions similaires

Pour ceux qui ont eu la chance de vivre un derby della Madonnina au stade, ils savent à quel point la tension est à son paroxysme. San Siro a beau être un monument du football mondial, les ultras des deux clubs sont loin d’être les plus chauds. Mais quand il s’agit d’affronter les cousins, les chorégraphies les plus spectaculaires sont sorties et les chants se font d’autant plus entendre. À croire que c’est contagieux chez les joueurs. Au match aller de cette saison, les Rossoneri avaient réalisé leur meilleure performance, et de loin, jusque-là. Côté Inter, Candreva a effectué un match impeccable avec des centres d’une grande précision, lui qui a d’habitude justement du mal avec ça. En dehors de tout contexte spatio-temporel, le derby de Milan est imprévisible. En même temps, quel joueur risquerait de ne pas se donner à 100% devant des milliers de supporters qui prient pour ne pas se faire chambrer pendant toute la semaine qui suit. Les exemples sont nombreux, mais le plus signifiant est cette fameuse raclée que le Milan AC a infligée à l’Inter en 2001 : 0-6. Les deux équipes étaient ex-aequo au classement et le derby aller s’était fini sur un partage 2-2. Chez les Nerazzurri, Vieri, Recoba, Zanetti et Blanc sont notamment alignés. De l’autre côté, Maldini, Gattuso, Shevchenko et Costacurta sont présents. De grands noms dans les deux camps, un contexte similaire mais le score est irréel. Ce mercredi soir, il n’y aura malheureusement pas de noms aussi prestigieux, mais le suspens et les émotions demeurent et absolument personne ne peut en prédire l’issue.




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Giuliano Depasquale

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