Avec Di Francesco, la défense est l’arme en plus de l’équipe

Par Herman Ahouande publié le 23 Déc 2017
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A Rome, c’est un sujet qui revient souvent sur les lèvres : les résultats de la Roma avec Di Francesco sont à l’opposé du scepticisme qui a accompagné l’officialisation de ce dernier comme entraîneur. C’est vrai, son équipe peine grandement à envoyer le cuir au fond des filets adverses mais elle sait le tenir bien loin de ses buts. Une donne assez significative pour une Louve habituée à concéder beaucoup de buts à l’adversaire, quel que soit son rang. Mais la tendance a été inversée cette saison, au point de conférer au vice-champion le titre de meilleure défense de la Serie A.

DE PÉCHÉ MIGNON A GRACE BÉATIFIQUE

De la Roma des dernières saisons à celle d’aujourd’hui, beaucoup d’éléments ont changé sur et en dehors du terrain. Ce qui saute à l’œil sur le pré, c’est l’imperméabilité défensive de l’équipe. Les Giallorossi brillaient par une attaque prolifique mais ruinaient leurs efforts à cause d’une défense fragile, ce qui suscitait des regrets au moment des comptes. Cette faiblesse a été muée en force par Eusebio Di Francesco qui a inscrit l’aspect défensif au cœur de son projet technique. Hector Moreno, l’une des recrues de l’arrière-garde, décrivait les tâches défensives comme étant « plus qu’un simple marquage de l’adversaire ». Et à pratiquement mi-saison, les résultats portent leurs fruits. En 16 rencontres de Serie A, les filets romains n’ont tremblé que 10 fois. Mieux, Allison a bouclé 9 matches sans encaisser de but.

Di Francesco lui-même expliquait à l’issue de la victoire de son équipe à Bologne le fonctionnement du mécanisme mis en place, une stratégie qui vise à  »faire mouvoir toute l’équipe en synergie », en gardant la menace à bonne distance des cages. Les attaquants et les milieux de terrain jouent le rôle de premiers défenseurs en pressant l’adversaire dans sa moitié de terrain et en bouchant les espaces exploitables par ce dernier. Et c’est à ce prix que De Rossi et co ont signé 5 victoires sur le score d’1-0 mais ont surtout joué 3 matches sans concéder le moindre tir cadré à leurs vis-à-vis. Des records pas anodins dans un championnat où l’aspect défensif revêt une importance primordiale.

ON GAGNE TOUJOURS LE SCUDETTO AVEC LA DÉFENSE ?

Disons que c’est le credo de la Serie A. Inutile donc de s’attarder sur cette statistique qui fait le bonheur de la Juventus depuis six saisons. La Roma peut-elle de son côté s’appuyer sur cette donne pour prétendre à un 4e sacre ? A Trigoria, on se veut prudent sur cette hypothèse théoriquement écartée par Massimiliano Allegri pour qui ce sera sûrement l’exception à la règle cette saison. Exception ou pas, c’est déjà un pari gagné par la Lupa qui dans ce domaine fait mieux que son rival turinois et pas seulement… Sur la scène européenne, la Roma, devancée juste par le FC Barcelone et l’Atlético de Madrid, reste devant le Paris Saint-Germain, le Bayern de Munich, le Real Madrid ou Manchester City dans leurs championnats respectifs.

Pour aller plus loin néanmoins, les Giallorossi doivent encore franchir un cap, en montrant un meilleur visage face à leurs concurrents. Excepté la Lazio, la Fiorentina et le Milan qui logent plus bas au tableau de classement, la Roma a courbé l’échine contre le Napoli et l’Inter à l’Olimpico. De gros points noirs sur le parcours des Romains qui doivent maintenant se déplacer à l’Allianz Stadium pour affronter la Juve dans un choc qui va préciser un peu plus les contours leur stature et de leurs ambitions.




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Herman Ahouande

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