Di Francesco, un retour aux sources à l’AS Roma

Par Anthony Maiorano publié le 17 Juin 2017
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Des yeux globuleux de bambin émerveillé, un sourire de coin très parlant et une vague de nostalgie qui le submerge et le fait sentir à nouveau chez lui. Il est 16h40 lorsqu’accompagné de son agent, il débarque à Trigoria. Un peu la mêle sensation que quand on retrouve dans un banal carton et un peu par hasard ces jouets qui avaient tant baigné notre enfance de joie et de satisfaction. Car avant de porter le costume et la cravate, Di Francesco avait également foulé les pelouses en tant que joueur. Des clubs de seconde zone me diriez-vous, hormis justement un passage dans la capitale qui lui amènera le titre de champion en 2001. Depuis, le natif de Pescara a fait son bonhomme de chemin et de fort belle manière. Si une statue à sa guise n’a pas encore été érigée du côté de Sassuolo, peu il s’en faut. En effet et dès sa première saison en 2012 et en défiant tout pronostic, l’ascension en Serie A est réalisée. Stable, son équipe fera du ventre mou le principal mot d’ordre mais en bon type ambitieux que représente Di Francesco et suintant le parfum d’Europe, il qualifiera en 2016 de manière historique Sassuolo pour l’Europa League. Une expérience riche en enseignements qui va lui permettre de faire le grand saut.

Une science tactique aiguisée

Comme tout bon coach de Serie A qui se respecte, le brave Di Francesco est un fin tacticien n’hésitant pas à adapter son système de jeu en fonction de l’adversaire. Adepte du 4-3-3 à la Zeman mais prônant un majeur équilibre, ses écuries sont connues pour déployer un jeu plaisant et offensif. En Émilie-Romagne, sa bravoure a été d’amener à maturité divers joueurs en perte de vitesse afin de créer une synergie de groupe efficace. Or, chez des Giallorossi tout juste sortis d’un nouvel exercice les mains vides, la belle jouerie devra certes être présente, mais les résultats devront suivre eux aussi. Apprécié du public qui lui réclame déjà les arrivés de ses anciens joyaux Berardi ou encore Defrel, espérons pour lui que les exigences d’un peuple autant chaleureux que gourmand ne le poussent à l’exaspération.

Choix logique ou pari risqué ?

Si la décision prise par Monchi et Cie de miser sur une jeune promesse n’ayant rien prouvé à haut niveau pourrait laisser perplexe les plus alarmistes, la philosophie prêchée par l’entourage romain rentre toutefois dans une certaine logique. Celle de miser sur un bonhomme passionné et rempli d’idées nouvelles, qui connaît bien la maison et le Calcio. Celui qui n’a jamais battu la Roma en tant qu’entraîneur aura cependant la lourde de tâche de recueillir le flambeau des mains d’un Spalletti incendié de toute part mais hauteur d’une saison record et qui avait enfin réussi à inculquer peu à peu une culture de la gagne manquant cruellement à un effectif inconstant en lui redonnant une forte identité. Si le contingent le permettra, les objectifs pour Di Francesco seront inchangés. La Louve a faim de titres et en réclame dès que possible. Oui, car à Rome, le temps presse.




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Anthony Maiorano

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