DOSSIER (3/4) : Histoire du Ranking UEFA des équipes italiennes (1985-2000)
Dans ce dossier, nous nous plongeons dans l’évolution des résultats des équipes italiennes dans les coupes européennes au cours du temps, et ceci sous le joug du prisme dictatorial et implacable du coefficient UEFA. Après avoir touché du doigt le marasme des années 70, nous arrivons maintenant dans cette douce période footballistique, de plus en plus éloignée, qui enorgueillit les plus de 30 ans : le Calcio des années 90′ qui était alors au sommet du football européen.
La genèse d’un coup de force, année pivot 1985
Comme l’a si bien rappelé Michel Platini, le Calcio a grandi en même temps que lui, ou grâce à lui se sont avancés certains observateurs. Le Roi a fait parti de ces grands joueurs étrangers qui sont arrivés aux débuts des années 80. De plus la victoire de la Squadra Azzurra en 1982 va participer à cette résilience produite par des années de vaches maigres. Progressivement, le calcio se dirige tout doucement vers cette fameuse année pivot (1985), dont le tournant sera produit par la première victoire de la Juventus en Coppa dei Campioni, et qui offrira à l’Italie sa première coupe aux grandes oreilles après 25 ans d’attente.
Lors de cette saison 1984-1985, l’Italie se hisse en seconde position et virtuellement première car l’Angleterre écope de 5 ans de suspension pour toutes ses équipes suite au drame survenu au stade du Heysel lors de la finale Juventus-Liverpool. Cette position de leader au classement du coefficient tiendra 15 ans (hormis une parenthèse en 1990).
Le contexte
Pendant ces années, la Serie A est l’endroit où il faut être. On pourrait énumérer une liste de joueurs étrangers qui fait alors saliver le monde du football les Maradona, Falcao, Careca, Gullit, Van Basten, Platini, Zico, Boniek, Mathaus, Hagi, Zidane… Pour n’en citer que quelques-unes car « toutes » les grandes stars jouaient en Italie. A cette armada s’ajoutait des générations de footballeurs italiens dorées comme les Maldini, Baresi, Bergomi, Giannini, Baggio, Vialli, Mancini, Costacurta… Que de noms à en faire tourner les têtes.
De plus comme dirait à chaque période de domination légitime correspond une méthode de combat progressiste, moderne. Le football italien, par l’intermédiaire de Sacchi, a apporté une approche différente du football, une stratégie qui a fait l’effet d’une bombe, et qui va créer une brèche comme a pu le faire le football Oranje des années 70 ou le football à la barcelonaise plus tard pour ne citer qu’eux.
La Hype du Calcio : le championnat où il faut être, qu’il faut voir
A partir de 1988 quasiment chaque saison, l’Italie aura au moins un pensionnaire en finale d’une des coupes européennes.
En Coppa UEFA, depuis la première victoire de Naples poussée par un Maradona au sommet en 1989, l’Italie devient un spécialiste de cette coupe. Par dix fois (sur 13), elle place une équipe en finale pour huit victoires, quatre finales sont 100% italiennes (Juventus-Fiorentina 1989-1990 ; Inter-AS Roma en 1990-1991 ; Parma-Juventus en 1994-1995 ; Inter-Lazio en 1997-1998), le Torino arrivera en finale, le Genoa en demi-finale en 1992. L’Inter remportera trois C3, la Juventus et Parma deux.
Entre 1989 et 1999, dans la compétition reine, la Coppa dei Campioni, l’Italie envoie tous les ans une équipe en finale (excepté en 1990-1991). On peut largement mettre en avant les performances du Milan AC, qui avait fait de cette compétitions son terrain de jeu (3 CL pour 5 finales jouées) préféré. La Juventus aussi, avec moins de réussite, a eu ses moments de gloire. Les Bianconeri ont participé à trois finales consécutives pour une victoire en 1995-1996. Le beau parcours de la Sampdoria lors de la saison 1992-1993 (finale perdue face à Barcelone) peut être souligner grâce au duo magique Vialli-Mancini, notamment.
En Coppa delle Coppe, les victoires de la Sampdoria, Parma et la Lazio, dernier vainqueur de cette coupe en 1998-1999, participent à cette hégémonie. Ce trophée, disparue, réservait des surprises. Les belles histoires, notamment, de l’Atalanta alors pensionnaire de Serie B, et de Vicenza qui atteindront les demis-finales respectivement en 1988 et en 1998.
Rattrapé par le peloton
Mais tout cycle à une fin. Et de nouveau un pivot s’actionne. Lors de la saison 1999-2000 plus aucune équipe n’atteint même les demi-finales. Cette hécatombe est annonciatrice d’un autre tournant. Les frémissements d’un nouveau jeu venant de l’autre sud, cette fois ci, va souffler sur l’Europe… qui va asseoir les ibériques au sommet du football européen et mondial pendant quasiment 20 ans…
A venir aussi dans le dossier « Histoire du Ranking UEFA des équipes italiennes » :
1. Avant 1974, le Calcio est un des meilleurs championnats (1955-1974) (1/4)
2. Période sombre du football italien (1975-1984) (2/4)
3. La parenthèse enchantée (1985-2000) (3/4)
4. Depuis 2000, le déclin puis la stagnation (2001-…) (4/4)
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