DOSSIER : Balotelli, l’histoire de l’enfant terrible italien. L’Inter-Barcelone de la discorde (2/4)
La première saison sous Mourinho fut assez sage pour Balotelli. La seconde beaucoup moins. Sa côte grimpe, son statut dans l’équipe s’affirme et son agent Mino Raiola commence à faire des siennes. Le gamin commence à se perdre et la relation avec son coach est pour le moins explosive. Retour sur la saison 2009/2010 qui a créé le Balotelli que l’on connait tous aujourd’hui.
Les premiers couacs
Outre l’anecdote face au Rubin Kazan où Mourinho explique à son poulain qu’il a un jaune à la mi-temps, qu’il n’a pas d’autre attaquant disponible et qu’il doit faire attention à ne pas prendre de rouge, mais que ce dernier prend un rouge dès l’entame, Balotelli a été difficile à gérer. C’est son rapport avec l’autre qui pose problème et principalement le rapport avec les supporters. Si Balotelli a plusieurs fois été victimes de chants à caractère racistes dans les stades (et parfois même de la part de ses propres « tifosi »), à l’Inter ces tension se sont exacerbées suite à plusieurs faits. Mario est tifoso du Milan AC et ne s’en cache pas. Il rentre dans le vestiaire en chantant l’hymne du club rival, il met le maillot et se prend en photo avec. Pire il va même en plateau tv avec un maillot du Milan et excède les tifosi. Des situations compliquées et des tensions qui augmentent au fur et à mesure que la saison avance.
Il faut dire que le Mourinho de 2009-2010 est loin de la caricature d’entraineur qu’il a pu devenir selon les spécialistes aujourd’hui. Un coach proche de ses joueurs, presque gourou avec des méthodes très directes, peu pédagogues et parfois clivantes. Des critères qui vont à l’encontre même de ce qu’il faudrait faire à un gars comme Mario Balotelli. De la patience, Mancini en a eu beaucoup. Mourinho en aura aussi un temps, mais San Siro lui, n’en a pas.
Inter-Barca, la rupture de l’incompréhension
Nous sommes en avril 2010. L’Inter affronte Barcelone à San Siro dans une demi-finale qui deviendra par la suite légendaire dans l’histoire du football italien. Les hommes de Mourinho mènent 3-1 mais commencent à faiblir dans le dernier quart d’heure. Le Portugais décide donc de faire rentrer un Mario Balotelli frais comme un gardon. Cependant, ce dernier dispute ses pires minutes avec l’Inter. Mauvaise gestion du ballon, tir du milieu de terrain, le gamin boude, rabroué par un public qu’il charie et ne cesse de provoquer pendant tout le temps qu’il lui est donné sur le terrain. Dans un match important pour l’Inter, peut-être le plus important de l’histoire récente du club, l’originaire de Brescia fait ce qu’il y a de pire à la fin du match. Il jette son maillot par terre et quitte le terrain. Un geste sifflé par les tifosi qui ne lui pardonneront pour certains : jamais. C’est à ce jour le seul geste que Balotelli regrette, comme il l’a lui même avoué dans une interview : « Dans ma carrière, si je pouvais revenir en arrière, il n’y a qu’un seul geste que je ne referais pas : jeter le maillot de l’Inter sur le sol« . Trop tard, le mal est fait et on ne peut revenir en arrière. En juin 2010, son aventure avec l’Inter s’achève dans un dernier coup d’éclat. Il est arrêté pour des coups de feu signalés à bord d’un véhicule. Dans cette voiture, il y aura Mario Balotelli qui donnera aux policiers, un pistolet en plastique. Des écarts qui n’en sont qu’au début, mais qui entrent désormais dans la légende du footballeur italien. La suite se déroulera outre manche, à City.
A lire ou à relire : le dossier Balotelli : l’enfant terrible du football italien :
2. Première déboires et le maillot de trop
3. Why Always Me ? (A venir)
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