DOSSIER : Euro 1988 – Gianluca Vialli, le bomber d’une jeune et talentueuse Nazionale (13/23)

Par Marc Occhipinti publié le 12 Avr 2021
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Chaque lundi jusqu’au début de l’Euro, Calciomio vous narre l’histoire de 23 joueurs qui, à leur manière, ont marqué les campagnes européennes de la Nazionale. Aujourd’hui, retour sur les exploits de Gianluca Vialli lors du très honorable parcours de la Squadra Azzurra à l’Euro 1988 en Allemagne de l’Ouest.

Une Nazionale sous le signe du renouveau

Après la décevante campagne de 1986, une triste fin de cycle pour Bearzot et les héros de 1982, Azeglio Vicini donne un coup de balai. Exit les vieilles gloires. Place à des talents prometteurs qu’il a déjà menés en Under 21 jusqu’à une finale contre l’Espagne : Zenga, Ferrara, Maldini, Giannini, Donadoni et le duo d’attaquants de la Sampdoria, génération 1964 : Mancini et le héros de cet article, le bomber Gianluca Vialli. Un choix audacieux qui trahit le véritable objectif : faire monter en expérience ce groupe pour viser le triomphe au Mondiale en Italie en 1990.

Stradivialli

Natif de la ville de Stradivarius, Crémone, Vialli est un crack. Il se fait remarquer dès la saison 1983 – 1984, avec 10 buts qui contribuent à la montée en Serie A de la Cremonese. Vialli a trop de talent pour rester dans une équipe de promus. Il est recruté par une ambitieuse Sampdoria qui refuse son statut de simple provinciale. À Gênes, Vialli rejoint Mancini avec qui il formera un romantique duo : les « jumeaux du but ». Azeglio Vicini est le premier à le positionner à la pointe de l’attaque. Boškov lui reprend l’idée dès qu’il devient mister de la Sampdoria en 1986.

Le groupe des qualifications à l’Euro 1988 se compose de la Suède, du Portugal, de la Suisse et de Malte. L’Italie, après un très bon début, se met en danger en perdant en Suède et en concédant le nul à Berne 0 à 0. Tout se joue dans un duel contre les Suédois à Naples. Un match à très haut risque où Vialli est le sauveur de la patrie avec un doublé aussi somptueux qu’il est décisif. Un but impossible dans un angle qui défie encore la géométrie. Et une reprise démentielle qui terrasse la Suède qui avait égalisé 7 minutes plus tôt. 3 semaines plus tard, Vialli ouvre le score contre le Portugal pour sceller la qualification.

Un groupe musclé

A l’Euro, la toute jeune Italie doit se frayer un chemin au milieu d’un groupe terrible : la RFA, l’Espagne et le Danemark. Leurs premiers adversaires sont les plus sérieux candidats au titre, finalistes du mondial 1986 et pays hôte. Mais c’était sans compter le talent insolent de cette Nazionale. 5 minutes après le coup de sifflet, Vialli s’extirpe entre Kohler et Buchwald. Face à face avec Immel. Vialli est retenu par un tirage de maillot qui échappe à l’arbitre et le portier allemand sort victorieux du duel. Mais le message est passé. La Nazionale ne va pas se laisser faire. Mancini ouvre la marque sur assist de Donadoni, mais Brehme égalise quelques minutes après.

Le match qui suit contre l’Espagne est décisif pour le passage du tour. La Roja compte un attaquant aussi redoutable qu’il est élégant, star du Real Madrid : Butragueño, El Buitre (le vautour). C’est le match du chef d’œuvre de Vialli. Une partie acharnée qui bascule à 15 minutes de la fin. Ancelotti lance Altobelli qui feint de récupérer la balle pour la laisser courir vers Vialli. Feinte de une deux. Vialli s’échappe et s’offre l’espace d’un tir croisé. Un angle fou. La balle échappe de justesse aux grandes mains de Zubizarreta pour mourir dans le petit filet.

En demies, Vialli restera muet face à l’Union Soviétique malgré 2 occasions. Une tête manquée en début de rencontre, et un tir alors que l’Italie est déjà menée 2 – 0.  Vialli finira néanmoins dans le top 11 de la compétition en attaque avec le cygne d’Utrecht.

Vidéo : Italie Suède

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  1. Euro 2000 – Toldo, le chef-d’œuvre contre les Pays-Bas
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  3. Euro 2008 – Gianluigi Buffon, le sauveur de la nation contre la Roumanie
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  5. Euro 2012 : Cassano, le revenant
  6. Euro 2012 – La masterclass d’Andrea Pirlo
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  8. Euro 2016 – Giaccherini, la cheville ouvrière de Conte
  9. Euro 1996 – Zola, le maitre à jouer de Sacchi
  10. Euro 1964 – Alberto Orlando, un quadruplé historique
  11. Euro 1968-Giacinto Facchetti, un capitaine victorieux mais chanceux



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Marc Occhipinti



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