DOSSIER : Euro 2016 – Simone Zaza et le pénalty manqué face à l’Allemagne (16/23)

Par Boris Abbate publié le 06 Mai 2021
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Chaque semaine jusqu’au début de l’Euro, Calciomio vous narre l’histoire de 23 joueurs qui, à leur manière, ont marqué les campagnes européennes de la Nazionale. Zoom aujourd’hui sur Simone Zaza, l’actuel attaquant du Torino, qui lors de l’Euro 2016 en France s’est tout simplement rendu coupable d’un geste et d’une course d’élan qui le suivront à tout jamais.

Un Allemagne vs Italie de gala

Le ridicule ne tue pas. Ou tout du moins, il n’y est pour l’instant jamais parvenu. Allez dire cette bonne vielle phrase et ce bon vieux dicton des familles à Simone Zaza, et l’attaquant italien vous enverra sûrement  balader. Il y a 5 ans, le 2 juillet 2016, dans une chaude soirée d’été à Bordeaux, la vaillante et généreuse Nazionale d’Antonio Conte affrontait l’Allemagne dans le cadre des quarts de finale de l’Euro 2016. Mais lors de ce choc et de ce classique sur la scène européenne, ce n’est pas vraiment le match en lui même qui restera gravé dans les annales. Ni même l’affrontement musclé et la superbe bataille tactique qu’offriront les deux nations. Pour trouver la trace d’un évènement qui reste encore ancré dans nos mémoires et qui continue de faire le tour du monde aujourd’hui, il faut attendre la fin des 90 minutes de cette rencontre. Et il faut même passer la fin des prolongations et patienter gentiment jusqu’aux tirs aux buts. L’instant précis où Simone Zaza est rentré, à sa manière, dans l’histoire de la Nazionale et des championnats d’Europe.

Pourtant, dans ce quart de finale et cette historique opposition face à l’Allemagne, ce bon vieux Simone Zaza n’a même pas touché un ballon. Pire encore, le joueur du Toro est rentré sur la pelouse exclusivement et uniquement pour la séance de tirs aux buts. Et la fausse blessure de Chiellini à la 120ème minute a malheureusement permis à l’attaquant du Torino de rentrer en jeu. Après plus de 120 minutes de combat intense, de tension et de bataille tactique infernale, tout le monde l’avait compris. Après l’égalisation rageuse de Bonucci et la combativité exemplaire des Italiens, Antonio Conte l’avait compris lui aussi. Le match est et restera bloqué, et seule la séance de tirs aux buts départagera les deux équipes. Exit donc Chiellini et ses pieds à vrai dire légèrement carrés et peu adaptés pour les pénaltys, et voici que Simone Zaza se retrouve propulsé dans le match. Uniquement pour rajouter un joueur beaucoup plus enclin à botter un rigore que le défenseur de la Juventus. Problème pour Antonio Conte et la Nazionale, Simone Zaza n’a jamais vraiment eu la chance ni l’opportunité de se montrer décisif sur ce genre d’exercice. Et cela s’est effectivement vu.

La séance de tirs au but la plus folle depuis 1980

18 tirs aux buts. Des rebondissements de parts et d’autres. Des frappes stoppées par les gardien. Des frappes qui s’envolent dans les tribunes. Une tension qui ne redescend jamais. Et deux pénaltys ridicules de la part des Italiens. Voici ce qu’ont offert l’Allemagne et l’Italie dans cette séance incroyable de tirs aux buts. La plus folle depuis 1980 dans un championnat d’Europe des Nations (la séance de tirs au but en question concerne encore l’Italie, qui avait perdu 9 à 8 contre la Tchécoslovaquie où un seul tir au but avait été raté sur l’ensemble de la séance). Mais alors comment notre ami Simone Zaza s’est rendu célèbre dans cette séance de tirs aux buts et ce match historique ? Pour y voir plus clair, il suffit en réalité simplement d’observer la course d’élan du joueur au moment de tirer le pénalty.

Car Zaza va se rendre coupable d’une course à vrai dire peu orthodoxe et assez ridicule. Sans oublier que le ballon de l’attaquant italien s’envolera au final loin et haut dans les tribunes. Devenu la risée du web et des montages en tout genre, cette action restera dans tous les cas le fait majeur de la carrière de l’avant centre. « C’était le pire moment de ma carrière, surtout pour ce qui s’est passé ensuite. Je n’ai pas réagi, j’ai été pris dans la négativité. Je n’avais pas demandé de prendre le penalty. À l’entraînement avec l’équipe nationale, cependant, je n’avais jamais commis d’erreur, alors j’ai tiré. Je n’ai pas dormi pendant plusieurs jours » avouera Simone Zaza quelques mois plus tard. 

Graziano Pellé, encore plus ridicule que Simone Zaza

Pourtant, si dans l’imaginaire collectif ce pénalty de Zaza reste le fait marquant lors de cette séance de tirs aux buts, celui qui suivra quelques secondes plus tard représente le vrai tournant de cette rencontre. Alors que l’Italie menait 4-2 et qu’elle pouvait définitivement clouer le match et se qualifier, un certain Graziano Pellé a tout envoyé balader. Avec un excès d’orgueil et de prétention que le karma a vite corrigé. Le joueur italien s’était effectivement vu pousser des ailes, et à la manière d’un Francesco Totti, l’attaquant avait voulu tenter une panenka devant Neuer. Mais Pellé n’avait ni les pieds ni la carrière de Totti, et il s’est simplement contenté de mimer ce geste du cucchiaio devant le portier allemand. Pas de chance, on ne nargue pas si facilement Neuer. Et c’est un deuxième pénalty ridicule qu’offrira la Nazionale à l’Allemagne.

À lire ou à relire : DOSSIER – Les joueurs de la Nazionale qui ont marqué l’Euro

  1. Euro 2000 – Toldo, le chef-d’œuvre contre les Pays-Bas
  2. Euro 2016 – Pellè, l’illustre inconnu en Italie devenu protagoniste le temps d’un été
  3. Euro 2008 – Gianluigi Buffon, le sauveur de la nation contre la Roumanie
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  6. Euro 2012 – La masterclass d’Andrea Pirlo
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  8. Euro 2016 – Giaccherini, la cheville ouvrière de Conte
  9. Euro 1996 – Zola, le maitre à jouer de Sacchi
  10. Euro 1964 – Alberto Orlando, un quadruplé historique
  11. Euro 1968-Giacinto Facchetti, un capitaine victorieux mais chanceux
  12. Euro 1968 – Pietro Anastasi, l’éclosion de “Pietruzzu ‘u turcu”
  13. Euro 1988 – Gianluca Vialli, le bomber d’une jeune et talentueuse Nazionale👩‍💻
  14. Euro 1968, Dino Zoff, un leader né
  15. Roberto Boninsegna, un attaquant moderne 



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Boris Abbate

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