DOSSIER – L’Atalanta et l’Europe : des coups éclats en Europa League à la difficile découverte de la Champions League (2/3)
Ce soir, l’Atalanta affronte Villarreal dans le cadre de la phase de groupes de la Champions League. Une compétition que le club de Bergame va disputer pour la troisième fois de son histoire, une troisième fois consécutive. Avant de suivre cette nouvelle campagne de la Dea, au cours de laquelle elle sera opposée à Manchester United, aux Young Boys de Berne et donc à Villarreal, Calciomio revient en trois papiers sur l’histoire européenne de l’Atalanta. Cet épisode 2 est consacré au retour en Europe et aux premiers pas en Champions League.
Un retour tonitruant sur la scène européenne
Absente des joutes européennes de 1991 à 2017, l’Atalanta termine quatrième de Serie A pour la première saison de Gasperini. Elle obtient son billet pour l’Europa League, la réforme qualifiant automatiquement quatre clubs italiens n’étant pas encore entrée en vigueur. Ce retour sur la scène européenne est relevé avec au programme l’Olympique Lyonnais, Everton et les chypriotes de Limassol. La Dea ne manque pas ce retour le 14 septembre 2017. Un retour exilé, puisque les Orobici accueillent Everton à Reggio Emilia. Masiello, au club depuis 2011, multiplie les montées et ouvre logiquement le score. Petagna, auteur de deux passes décisives, fait briller Cristante et surtout Gomez qui inscrit un but sublime. Baila Como El Papù et l’Atalanta roule sur les Toffees (3-0).
Une victoire nette et sans bavure qui amorce une phase de groupe rondement menée avec aucune défaite concédée et une première place. Pas mal pour une équipe absente de l’Europe depuis 26 ans. En plus de battre Lyon dans le duel pour la première place (1-0), la Dea gifle aussi Everton, en Angleterre, avec des doublés de Cristante et Cornelius (1-5). Petit-à-petit, la lumière commence à jaillir sur ce petit club de Lombardie, souvent dans l’ombre – à raison – de ses deux immenses voisins milanais.
« Et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent«
Cette fin de citation culte signée Gary Lineker en 1990 aurait très bien pu illustrer la fin de parcours de la Dea lors de cette édition 2017-2018. Après une brillante phase de poules, les Orobici se retrouvent opposés au Borussia Dortmund en seizièmes de finale. Entreprenante avec son duo Papù Gomez-Ilicić, la Dea est en tête à l’heure de jeu sur la pelouse du Signal Iduna Park, grâce à un doublé du Slovène, qui fait chanter les nombreux tifosi qui ont fait le déplacement en Rhénanie-du-Nord. Mais en 30 minutes, Batshuayi renverse le match d’un doublé. Défaite 3-2 en terre allemande, mais avec deux buts à l’extérieur, le résultat, même si décevant, reste encourageant. Et ce résultat est même idéal puisque au retour, l’Atalanta est devant dès la 11ème minute avec le but synonyme de qualification signé Toloi. Mais encore une fois, la faible expérience européenne de la Dea la piège en fin de rencontre, au profit du BVB qui égalise et se qualifie. Une fin d’aventure amère.
Ce parcours prometteur est cependant balayé d’un revers de la main dès la saison suivante, le club de Bergame ne passant même pas le tour préliminaire, barré par Copenhague. Une déception qui va renforcer la troupe de Gasperini qui livre une saison dantesque et obtient à l’issue de la saison une qualification historique pour la plus belle des compétitions de clubs.
Une douloureuse découverte de l’excellence
La Champions League c’est le rendez-vous des meilleures équipes. Des onzes avec des internationaux à tous les postes et des clubs aux palmarès nationaux, et parfois internationaux, impressionnants. Et lorsque l’Atalanta doit affronter en phase de groupes Manchester City, double champion d’Angleterre en titre, le Dinamo Zagreb et le Shakhtar Donetsk, qui collectionnent les titres dans leurs pays respectifs et participent chaque année aux coupes d’Europe, on peut imaginer que la marche à franchir sera peut-être trop haute dans la mesure où malgré tout le talent dont il fait preuve en Serie A, l’effectif de Gasperini ne possède que des novices dans cette compétition.
Et les premiers matchs de l’histoire de la Dea en Champions League semblent nous mener dans cette voie. Elle subit la loi des Croates et de Mislav Orsić, auteur d’un triplé (4-0). Le Dinamo envoie un message fort à Gasperini et ses hommes : vous êtes dans la cour des grands. Un message que le Shakhtar (1-2), puis surtout Manchester City (5-1) réitéreront quelques semaines plus tard. Trois matchs, trois revers, 10 buts encaissés : des débuts cauchemars !
Les autres épisodes à suivre :
Épisode 1 – des parcours dans les coupes disparues à la période de disette
Épisode 2 – des coups éclats en Europa League à la difficile découverte de la Champions League
Épisode 3 – l’Atalanta entre dans la cour des grands
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