DOSSIER – L’Atalanta et l’Europe : des parcours dans les coupes disparues à la période de disette (1/3)
Le mardi 14 septembre, l’Atalanta affronte Villarreal dans le cadre de la phase de groupes de la Champions League. Une compétition que le club de Bergame va disputer pour la troisième fois de son histoire, une troisième fois consécutive. L’équipe menée par Gian Piero Gasperini s’est faite un nom en Europe au printemps 2020, en éliminant les Espagnols de Valence grâce à une avalanche de buts et un pressing haut et permanent, puis en bousculant au courage le Paris SG et ses vedettes. Avant d’observer cette nouvelle campagne de la Dea, au cours de laquelle elle sera opposée à Villarreal, Manchester United et aux Young Boys de Berne, Calciomio revient en trois papiers sur l’histoire européenne de l’Atalanta.
La Dea et les coupes disparues
C’est une certitude, l’Atalanta n’a pas le même passé européen que les trois grands clubs du Nord de la Botte ou que Parma, double vainqueur de la Coppa UEFA dans les années 1990. Cependant, l’histoire européenne des Orobici n’a pas débuté il y a quelques saisons, mais bien au siècle dernier. En effet, c’est en 1962 que pour la première fois, le club de Bergame défend ses couleurs loin des frontières italiennes. La compétition à laquelle elle prend part se nomme la Coppa Mitropa – la Coupe d’Europe Centrale – qui regroupe notamment les fédérations autrichienne, yougoslave et hongroise. En 1961, Bologna est la première équipe italienne à remporter le trophée et l’année suivante, l’Atalanta atteint les demi-finales. Première de sa poule avec une victoire et cinq nuls, elle craque en demi-finale contre les Hongrois de Vasas. Les futurs vainqueurs de l’épreuve renversent la Dea qui avait pourtant gagné à l’aller (1-0 / 1-3).
La saison suivante, l’Atalanta rafle sa première Coppa Italia devant le Torino et s’octroie ainsi le droit de participer à la Coppa delle Coppe. Une aventure qui tourne court avec une élimination dès le premier tour devant le Sporting CP. Au cours des décennies 1960-1970, l’Atalanta participe à plusieurs compétitions aujourd’hui disparues : la Coupe des Alpes, entre équipes italiennes et suisses, dont elle atteint la finale en 1963, la coupe Piano Karl Rappan et même la coupe anglo-italienne.
Club de deuxième division mais demi-finaliste européen
À partir des années 1980, l’Atalanta enchaîne une période de promotions/relégations, descendant même jusqu’en Serie C1. Le symbole de cette période est la saison 1986-1987 : le club est relégué en Serie B mais se qualifie pour la Coppa delle Coppe grâce à sa finale de Coppa Italia, malheureusement perdue devant le Napoli. Et malgré sa présence en deuxième division italienne, la Dea brille en Europe : elle atteint les demi-finales après avoir notamment éliminé l’OFI Crète et le Sporting Lisbonne. Le tableau dégagé, par la suspension des clubs anglais suite au drame du Heysel, permet aux Orobici de disputer la première et seule demi-finale européenne de leur histoire, grâce notamment au duo Oliviero Garlini – Aldo Cantarutti, auteur de trois buts chacun. Malheureusement, le parcours s’arrête brutalement aux portes de la finale, face à Malines. Après la défaite à l’aller (2-1), Garlini fait bouillir le stadio Communale et rêver les 40 000 tifosi présents. Mais les Belges, vainqueur de l’épreuve quelques semaines plus tard contre l’Ajax, douchent les espoirs lombards, avec notamment une reprise sublime de Rutjes (1-2).
26 ans d’une attente interminable
En 1991, l’Inter remporte sa première Coppa UEFA au terme d’une finale 100% italienne contre l’AS Roma. En quarts de finale de l’édition, il y a quatre clubs de la Botte, dont l’Atalanta, qui après avoir sorti le Dynamo Zagreb, Fenerbahçe et Cologne, s’incline contre le futur vainqueur de la compétition, avec pour l’anecdote, un coup franc magistral du ballon d’or allemand de la Beneamata, Matthäus.
Cette défaite correspond au dernier match des Nerazzurri en Europe pour 26 ans. Une attente longue pour la Dea qui traverse pendant plus de deux décennies, une période de fortes turbulences, avec cinq relégations en Serie B. Heureusement, le club de Bergame parvient toujours à renaître de ses cendres. Une renaissance complète qui débute en 2010, avec l’arrivée à la présidence d’Antonio Percassi, ancien joueur du club dans les années 1970 et surtout, en 2016, Gasperini est nommé à la tête de l’équipe première.
Le mister insuffle un nouvel élan aux Orobici qui obtiennent une quatrième place en Serie A dès la première année, plus qualificative pour la Champions League à ce moment-là. Mais pour l’Atalanta, l’essentiel est ailleurs : elle est de retour en Europe !
Les autres épisodes à suivre :
Épisode 1 – des parcours dans les coupes disparues à la période de disette
Épisode 2 – des coups éclats en Europa League à la difficile découverte de la Champions League
Épisode 3 – l’Atalanta entre dans la cour des grands
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