DOSSIER : Le scudetto de l’Inter en trois actes – révolution (1/3)

Par Cesco publié le 03 Mai 2021

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Le projet du Suning une fois le FPF tombé est simple. Remporter un titre. L’arrivée d’Antonio Conte est la première pierre de ce changement annoncé. Payé 12 millions l’année, il devient le coach en Italie le plus cher. Celui qui a débuté l’ère de domination de la Juventus, qui a ramené Chelsea au sommet, est le mieux placé pour construire une équipe gagnante. Place à la révolution.

Le changement à tous les étages

Le Scudetto ne se construit pas en un jour. Les premiers jalons ont d’abord été de structurer l’organigramme. Marotta arrivé en binôme avec Ausilio et surtout Antonio Pintus, préparateur de génie du côté du Real, mais aussi connu pour avoir préparé l’Olympique de Marseille pour son titre de 2011 ou avoir participé à l’opération remontée de la Juventus en 2007 après la descente en Serie B. Demande express de Conte, qui l’a connu lors de ses années en tant que joueur à la Juve, Pintus était l’homme de main de Zidane, celui qui construit les succès dans l’ombre. Un rôle qui s’avèrera fondamental dans une période marquée par le COVID et l’enchainement des matchs. Beaucoup ont plié, l’Inter elle, n’a jamais sourcillé, du moins en championnat.

Sur le terrain, c’est d’abord l’arrivée de Lukaku qui fait du bruit. Transfert le plus cher de l’histoire du club. Critiqué par tous après le départ d’Icardi vers le PSG. L’Argentin, symbole des maux de l’Inter sous Spalletti en raison d’un comportement douteux, a perdu son brassard, sa côté auprès des tifosi et même dans le vestiaire. Une page se tourne. Les arrivées de Sensi, Barella et Alexis Sanchez renforcent des secteurs affaiblis côté Inter avec les nombreux départs, les recrutements vaseux des précédentes années. A cela s’ajoute même Godin, arrivé gratuitement. Un coup préparé bien avant l’arrivée de Conte par Ausilio et qui s’avèrera important dans la construction de l’équipe qui deviendra championne pour la 19ème fois.

On remet tout à plat

Les autres changements de Conte c’est bien sur au niveau du terrain. Exit le 4-3-3 connu sous Mancini, Pioli ou encore Spalletti. Place au 3-5-2. Perisic ne s’y fait pas ? Il part en prêt au Bayern. La plus difficile adaptation sera bien sur pour les défenseurs. Skriniar, véritable leader sous Spalletti, souffrira toute la saison, alternant entre le moyen et banc de touche. Des rumeurs de transfert l’envoient à Tottenham, les tifosi craignent le pire, surtout quand celui ci n’est pas aligné lors de la phase finale d’Europa League, où l’Inter atteindra la la dernière marche. Tout est à réapprendre, la mue prend du temps. De Gagliardini, Borja et Vecino, l’on passe à Brozovic, Sensi, Barella. De cette révolution technique naitra quelques incertitudes, notamment sur la première année. Beaucoup de blessures, la préparation de Pintus laisse des traces et tout ce changement n’est pas sans conséquences mentales.

Pour l’Inter c’est le début d’un changement à tous les étages qu’il va falloir absorber en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Conte n’a que peu de marge et peu de droit à l’erreur et il le sait. Les investissements réalisés, son salaire, des critères lourds à justifier en cas de nouveaux échecs. 10 ans que l’Inter ne gagne rien. Antonio est arrivé pour entamer un nouveau cycle, et il en a désormais les moyens. Cependant il faudra du temps à l’équipe pour l’appréhender. On ne passe pas d’outsiders à dominateurs en un claquement de doigts. De cette équipe qui n’a quasiment rien remporté, il va falloir en faire une équipe championne. Pas simple, même pour Antonio Conte, l’homme des premiers succès. Il le sait, les critiques ne seront pas tendres en cas d’échecs, et bien d’autres facteurs viendront se mettre en travers de sa route.

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