DOSSIER : Les 20 ans du Scudetto de l’AS Roma – Un groupe italo-sudaméricain talentueusement complété (1/7)
En 2001, l’AS Roma remportait le premier Scudetto du XXIème siècle, le troisième de son histoire. Un titre aux souvenirs intenses pour tous les tifosi de la Louve, d’autant que ce sacre national demeure le dernier du club. À l’occasion de ce vingtième anniversaire Calciomio revient, en sept articles, sur le triomphe giallorosso. Dans ce premier article, retour sur la construction du groupe. Un championnat est un marathon remporté par des groupes réfléchis, construis sur plusieurs saisons et a l’entente parfaite. Le deuxième meilleur buteur de la saison était un remplaçant, l’exemple parfait de ce qu’a réussi à bâtir Fabio Capello.
Une base arrière et un capitaine
Les matches se gagnent avec une bonne attaque, les championnats se gagnent avec une bonne défense. La défense, voilà le premier axe sur lequel Mister Capello doit travailler au début de la saison. Avant de la débuter, plusieurs cadres de l’effectif jouent derrière : Aldaïr, Candela, Cafu et Tommasi. Ils ont plus de 26 ans, sont au club depuis au moins trois saisons et ont donc participé à l’exercice précédent, lorsque l’équipe avait terminé 6e avec 34 buts encaissés en 34 rencontres. Le ratio d’un but par match n’est pas bon et c’est pour cela que le club va recruter, on y reviendra. A ces cadres défensifs s’ajoutent Marco Delvecchio et évidemment Francesco Totti. Ils vont mener l’attaque, leur légitimité n’est plus à prouver puisqu’ils sont arrivés avant tout le monde, sont internationaux et ont surtout un talent fou.
L’arrêt Bosman a été signé voilà cinq ans et les étrangers peuvent donc voyager plus volontiers. Pas une raison pour Capello, le président Sensi et l’organigramme de la Roma pour multiplier les goûts et les couleurs. Un rapide coup d’œil à l’effectif permet d’apercevoir que deux grandes tendances s’y dégagent : les joueurs du pays et les Sud-Américains. Parmi les 26 professionnels présents sur la photo de classe de début d’année, neuf sont nés outre-Atlantique dont cinq sont brésiliens. Les Français Candela, Zebina et le Japonais Nakata sont les seuls « étrangers » à compléter le tableau. Cette construction de groupe est à double tranchant. Soit deux clans se forment et la situation vire au cauchemar, soit la mayonnaise prend et l’équipe déroule. Puisque plusieurs des Sud-ams étaient des tauliers de l’effectif, l’amalgame est parfait.
Retour sur investissements
Retour à l’été 2000. L’ennemi laziale vient de remporter le Scudetto et la Roma doit répondre. Pour cela, elle prend exemple sur le voisin biancoceleste et intègre la bourse italienne. L’objectif direct était-il d’en profiter pour faire exploser les ventes ? En tout cas c’est bien ce qu’il va se passer. L’effectif est talentueux mais manque de consistance, celle qui l’a empêché d’accrocher le Top 5 la saison précédente, d’encaisser un but par match et de concéder douze matches nuls. Il faut passer un cap et dépenser. Le président Sensi lâche environ 130 milliards de lires. Six sont envoyés en Uruguay pour recruter Guigou, 22 au Bayer Leverkusen pour Emerson, 34 à Boca Junior pour Samuel et surtout 70 à la Fiorentina pour Batistuta. Cette dernière somme est un record pour un trentenaire en ce nouveau siècle. Enfin, Jonathan Zebina arrive gratuitement de Cagliari.
Dire que ces recrues ont été des bonnes pioches est un euphémisme. Tous les noms cités comptent au moins 15 matches joués et ceux qui devait faire passer un cap à cette équipe ont joint les actes à la promesse. Avec 31 rencontres, Samuel est le deuxième joueur le plus utilisé par Capello. Surtout, sa lecture du jeu et sa hargne l’imposent dans le rôle du libero, derrière Zago, Aldaïr ou Zebina. Et que dire de Batistuta. L’Argentin connaît parfaitement la Serie A puisqu’il y joue depuis neuf saisons et a claqué plus de 150 buts. Dans la capitale, Batigol vient finir les actions créée par Totti, Montella, Cafu et Candela. Il est le buteur qu’il fallait apporter aux deux talents italiens. Il marque 14 de ses 20 buts de la saison en première partie de saison mais délivre le club en marquant face à Parma lors de la dernière journée du championnat.
Retrouver les autres articles de ce dossier :
Un groupe italo-sudaméricain talentueusement complété
Top 5 : les hommes du titre
Franco Sensi, le président qui changea la Lupa
Top 5 : les plus beaux buts de la saison
Batigol, le buteur providentiel
Top 5 : les matchs du titre
Calciostory : AS Roma-Parma, le jour du dernier sacre de la Louve
🔥 Les sujets chauds du jour :
• Oui, l’Inter est bien décidée à recruter des Italiens
• Pour le Milan, le retour de Théo Hernandez est hyper important
• Certains en doutaient mais la méthode Conte fonctionne toujours
• Même diminué, Matteo Guendouzi demeure indispensable pour la Lazio
• On n’arrête plus Davide Frattesi !
Derniers articles
Oui, l’Inter est bien décidée à recruter des Italiens
Dans son édition du jour, Tuttosport a parlé de la stratégie de renouvellement de l’Inter, […]
Pour le Milan, le retour de Théo Hernandez est hyper important
Dans son édition du jour, le Corriere dello Sport a parlé de Théo Hernandez dont […]
Certains en doutaient mais la méthode Conte fonctionne toujours
Il Mattino, quotidien napolitain, a fait un focus dans son édition du jour sur Antonio […]