DOSSIER : Les 20 ans du Scudetto de l’AS Roma – Batigol, le buteur providentiel (5/7)
En 2001, l’AS Roma remportait le premier Scudetto du XXIème siècle, le troisième de son histoire. Un titre aux souvenirs intenses pour tous les tifosi de la Louve, d’autant que ce sacre national demeure le dernier du club. À l’occasion de ce vingtième anniversaire Calciomio revient, en sept articles, sur le triomphe giallorosso. Dans ce troisième article, nous revenons sur l’apport immédiat d’une recrue déterminante pour ce sacre : Gabriel Batistuta. Le buteur, débarqué de la Fiorentina, fut l’un des hommes forts dans la conquête du Scudetto de la Lupa.
Le bomber idéal
Malgré des renforts intéressants, l’AS Roma échoue à une triste 6ème place lors de la saison 1999/2000. Si Totti (16 passes décisives) et Montella (18 buts) régalent, Delvecchio montre des signes de faiblesse afin de passer à l’échelon supérieur (11 buts). Par conséquent, Fabio Capello se rend assez vite compte des besoins offensifs pour son équipe. Il réalise que si elle veut franchir ce palier supplémentaire, elle doit posséder un véritable renard des surfaces. Les Romains décident donc de ramener dans la capitale Gabriel Batistuta. Le second meilleur buteur de championnat (23 buts la saison précédente) a tout du bomber idéal pour cette AS Roma.
Véritable idole à Firenze, il a su démontrer au fil des années qu’il est une arme fiable et mortelle en Serie A. Un recrutement nécessaire et réfléchit, comme le décrit Capello : « La 1ere année, nous faisons un bon championnat. L’année suivante, il nous fallait un bomber et nous prenons Batistuta. C’était un homme qui pouvait nous garantir 20-25 buts. Il fut fondamental pour remporter le Scudetto ». Un sens du but et une grinta sur le terrain qui feraient forcement merveille au sein du bouillonnant Olimpico. Mais ses antécédents tactiques s’avèreront tout aussi déterminants.
Un système tactique adapté à ses qualités
L’intérêt pour Capello, hormis les excellentes statistiques du buteur, est avant tout tactique. Pouvoir combiner un bomber exceptionnel qui, rajouté à cela, est parfaitement adapté au système de jeu des Giallorossi. En effet, l’Argentin est totalement rodé aux exigences du fameux 3-4-1-2. Du temps de la Viola, il se partageait déjà le front de l’attaque avec Enrico Chiesa et un Rui Costa en distributeur derrière la paire. Cette fois ce sera un trio avec Montella et Totti. Une véritable aubaine pour le coach transalpin, qui a les joueurs dans son effectif pour sublimer davantage le jeu de Batigol. Imaginez la qualité de deux latéraux tels que Cafu et Candela pour l’alimenter en ballons, un Totti magistral à la baguette du jeu offensif, un Montella (malgré sa brouille avec lui concernant le numéro 9) mobile et tranchant dans ses transmissions.
Don Fabio offrait enfin une chance à Batistuta d’être au cœur d’un secteur offensif armé pour viser le Scudetto. D’ailleurs, l’entraîneur sait que ce transfert suscite des attentes monstres pour le titre et que son équipe sera attendue sur chaque terrain : « Avec lui nous n’avons plus d’excuse ». Hasard ou destin, c’est bien le trio Totti-Batistuta-Montella qui marquera lors du dernier match et offrira le titre à l’AS Roma.
Une arme létale
Meilleur buteur de son club, 4ème scoreur du championnat, la saison 2000-2001 fut en tous points prolifique pour l’Argentin. Au-delà du nombre de buts inscrits, il faut surtout souligner leurs importances dans certains matchs décisifs. Batigol aura marqué contre cinq équipes du top 10 (Parma, Lazio, Bologna, Fiorentina, Brescia). Des performances importantissimes, face à certains concurrents directs, dans la quête du titre. Rajouter à cela d’autres unités face aux « petits » et une présence pesante dans la surface adverse tout au long de la saison (6 matchs ratés sur 34). Une mission réussie à tous les niveaux.
Arrivé à Rome pour enfin remporter la Serie A, après 12 années en Italie, l’objectif fut atteint. Un trophée qui lui tenait énormément à cœur, comme il le raconte : « J’ai fait d’énormes sacrifices pour y arriver et je méritais de gagner, de devenir champion au moins une fois ». Aucun tifosi n’oubliera son impact sur l’équipe lors de cette saison. Le nom de Batigol résonne dans les mémoires des anciens et est toujours sur les lèvres de la nouvelle génération. La preuve parfaite que son passage fut grandiose.
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