DOSSIER : Les propriétaires des clubs de Serie A (1/4)
Au sein d’un marché globalisé, les grosses cylindrées européennes sont, avant tout, conduites par des gestionnaires d’entreprise. Les sommes qui circulent dans le football imposent la création de holdings et autres fonds d’investissement mais pas seulement.
Nous avons voulu, par l’intermédiaire de ce dossier, mettre en lumière les acteurs de l’ombre mais essentiels – les présidents, les propriétaires et les entreprises – qui se cachent derrière les strass des idoles des jeunes. On commence notre tour d’horizon par les cinq clubs qui génèrent le plus de revenus : Juventus, Inter, AS Roma, Milan AC, Napoli.
La Juventus, le gros bonnet – Recettes : 410 M€
La Juventus est présidée par Andrea Agnelli. C’est le 4ème Agnelli à la tête des bianconeri depuis 1924. La destinée du club épouse celle de cette famille et de la Fiat. Aujourd’hui, le fils d’Umberto du même nom est à la tête de l’ECA (European Club Association) et administrateur de l’Exor. Le groupe familial, dont le siège se situe aux Pays-Bas, détient les 63,77% du capital social du club.
Doté d’une capitalisation boursière de 24 milliards de dollars, le groupe possède également de nombreuses entités telles que la Repubblica, la Stampa, la Fiat Chrysler Automobiles, Ferrari, the Economist… Depuis 10 ans, Andrea Agnelli a stabilisé l’entreprise Juventus pour en faire la locomotive du football Italien. Le seul de Serie A qui peut rivaliser avec les mastodontes européens.
L’Inter, futur perlé – Recettes : 297 M€
Agé de 28 ans, Steven Zhang (à droite sur la photo) est le plus jeune président de Serie A. Malgré son âge, il a déjà dirigé la branche internationale de Suning Group. Le propriétaire de cette holding n’est autre que son père, Zhang Jindong (à gauche), qui détient 100 % des parts. Ce dernier a fait sa fortune dans le commerce, les investissements et le sport. Forte d’un chiffre d’affaire de plus de 84 milliards de dollars, la nouvelle structure du club possède toutes les armes pour faire basculer l’Inter dans une nouvelle ère mondialisée.
La somme déboursée cet été pour acquérir Lukaku peut en attester. Malgré la contrainte du Fair Play Financier, l’entreprise chinoise avait tout de même injectée 570 M € depuis son arrivée.
AS Roma, la bonne draft – Recettes : 257 M€
Chef d’entreprise italo-américain, enfant d’immigrés italiens, James Pallotta est le parfait exemple du « self-made man » américain. Alors qu’il est propulsé à la tête d’un fonds d’investissement dans les années 90, il fera toutes ses armes à Wall Street. Gestionnaire reconnu, il dirigera le fonds spéculatif, Raptor Fund, qui fleurirra.
Le président romain est l’une des 100 personnes les plus fortunées du monde. Son patrimoine atteint les 7,5 milliards de dollars annuel. Il a fait de la Roma, qu’il détient à 100 %, l’une des places fortes du football européen et l’a dotée d’une stabilité financière basée sur l’autofinancement. Le président a déboursé 262 M€ de sa fortune personnelle depuis son arrivée en 2011.
Milan AC, espoir en pointillé – Recettes : 219 M€
Au Milan AC, le président-gestionnaire est Paolo Scaroni, qui est arrivé dans les bagages de la grosse réorganisation qui a été appliquée au Milan AC en 2018. Ancien président de Vicenza, il a été membre du conseil d’administration du club rossonero suite à la cession du club à Li Yonghong. L’ancien banquier reconverti aura la lourde tâche de relancer un Milan AC en perpétuel déclin. Pour ce faire, le fonds d’investissement américain Elliot, doté d’un portefeuille de 35 milliards de dollars, n’a pas lésiné sur les dépenses depuis son arrivée (370 M€).
Le groupe, dirigé par Paul Singer (sur la photo), a révolutionné l’organigramme et l’équipe. L’objectif affiché est de rendre viable le projet Milan à terme afin de valoriser un des actifs du portefeuille parmi d’autres (le LOSC, des entreprises en difficulté, la dette congolaise, la dette argentine… )
Napoli, la commedia dell’arte – Recettes : 185 M€
A Naples, on adore les légendes. Aurelio De Laurentiis est un vrai metteur en scène peu avare de répliques cinglantes. Le président du Napoli est le petit-fils du grand Dino de Laurentiis, producteur de films pendant l’Age d’or du cinéma italien des années 50-60 (période néoréaliste). Il prit le relais du père à la tête de Filmauro, leader dans la production cinématographique italienne et internationale.
Doté d’un patrimoine estimé à 200 M€, De Laurentiis est un président à l’ancienne qui gère Bari et Naples comme une société familiale. Son aventure au pied du Vésuve commence en 2006 alors que le club se morfond en C1. Treize ans plus tard, il a réussi à le stabiliser parmi les 20 clubs les plus riches du monde.
A lire aussi dans le dossier consacré aux argentiers de la Serie A :
1. Les propriétaires des clubs de Serie A (1/4) : Juventus, Inter, Napoli, Milan AC, AS Roma
2. Les propriétaires des clubs de Serie A (2/4) : Atalanta, Lazio, Genoa, Fiorentina, Sassuolo (A venir le 04/01)
3. Les propriétaires des clubs de Serie A (3/4) : Torino, Bologna, Cagliari, Udinese, Sampdoria (A venir le 06/01)
4. Les propriétaires des clubs de Serie A (4/4) : SPAL, Parma, Hellas, Lecce, Brescia (A venir le 10/01)
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