DOSSIER : Les plus grands duels franco-italiens, Italie-France 1998
Depuis plus d’un siècle, les oppositions entre formations italiennes et françaises offrent des rencontres de légende. Des duels souvent épiques qui ont écrit quelques belles pages de ce sport. Calciomio vous propose de revivre ces parties mémorables, en revenant aujourd’hui sur le quart de finale de la Coupe du monde 1998 entre les deux sélections nationales.
Tous les mêmes
Cinquième match pour la France et l’Italie dans cette Coupe du monde 1998 et premier choc. Une affiche pour ces deux équipes aux résultats semblables. Autre similitude lorsque les compos tombent : presque l’ensemble des 22 titulaires jouent en Serie A. Normal pour les Azzurri, un peu moins pour les Français.
Djorkaeff vient de remporter la Coupe de l’UEFA avec l’Inter. Deschamps et Zidane viennent de remporter le Scudetto avec la Juventus. Desailly joue sa cinquième et dernière saison au Milan AC et vient de perdre la finale de la Coppa contre la Lazio. Thuram est à Parma avec Baggio, Buffon et Cannavaro. Blanc était à Naples en 1991-1992 et sur le banc, Candela compte 45 matches en une saison et demie à l’AS Roma et Boghossian (Sampdoria) est en Serie A depuis quatre saisons. N’oublions pas Vieira, cinq petits matches en 1995-1996 avec les Rossoneri.
Del Piero se venge sur Deschamps
Tout le monde se connaît et Cesare Maldini s’en sert. Pessotto débute à la place d’Albertini pour s’occuper de Zizou, coéquipier à Turin. Autre fait remarquable, Maldini (30 ans) joue son 19e match de Coupe du monde, record national. Côté France on se méfie également de l’adversaire (et de Vieri, déjà cinq buts) avec un milieu renforcé et un seul attaquant à la place du duo Trezeguet-Henry. « Ce n’est pas un match qui va se gagner 4-0. S’il y a un but, on n’est déjà pas loin de connaître le vainqueur », pronostique Charles Bietry parmi les 77 000 spectateurs… pas très bruyants.
Le premier quart d’heure est à l’avantage des Bleus. Petit acrobatiquement mais surtout Zidane dans la surface, manquent chacun une reprise de volée. De l’autre côté, premier duel de costauds entre Vieri et Thuram. Thuram, peut-être là vexé, gagnera ensuite tous ses duels, à en énerver Del Piero qui, pour se venger, fauche Deschamps. Bergomi prend le second avertissement sur une simulation de Zidane. Bergomi, légende parmi les légendes : il revient en Nazionale après sept ans d’absence. Lui, le champion du monde 1982, joue son quatrième Mondial à bientôt 35 ans. Juste avant la pause, Djorkaeff réalise un double une-deux magnifique avec Deschamps et se retrouve seul face à Pagliuca. L’offensif interiste, d’ordinaire clinique, taupe complètement sa frappe. Première période terminée, les défenses sont plus fortes que les attaques.
Les tirs au but aussi, se sont ressemblés
Ça chauffe enfin au retour des vestiaires. Albertini, à peine remplaçant de Dino Baggio, s’embrouille avec Costacurta contre Djorkaeff et Guivarc’h. Nul ne fait la différence balle aux pieds, les mots doux vont peut-être en réveiller certains. Les coups de coudes aussi, comme celui que prend le jeune latéral Cannavaro (24 ans). Sa pommette est aussi saignante que ses interventions. Dans une défense de trentenaires, le Napolitain est largement au niveau de ses pairs. Il faut attendre l’heure de jeu pour revoir Pagliuca inquiété. Par une frappe en demi-volée de Karembeu d’abord, par une frappe enroulée d’Henry ensuite. Les talents Monégasques sont entrés en jeu et leur apport est immédiat. La réponse des défenseurs italiens également. Charles Bietry à propos de Maldini : « Ah il est trop fort cet arrière gauche italien ! Ça fait dix ans qu’il est trop fort pour tout le monde ! ». Cesare lance lui-aussi un atout offensif… mais à la place d’un autre. Baggio remplace Del Piero et une part des tifosi regretteront une fois de plus que ces deux créateurs ne soient pas alignés en même temps.
0-0 après 90 minutes de jeu, place au but en or. Juste avant la pause, Baggio est à la réception d’une passe lobée d’Albertini. Aucun tifoso n’a oublié la trajectoire de ce ballon. On voit le ballon flotter au-dessus d’un Barthez sur les talons, mais surtout au-dessus du but. Avant les tirs au buts, Pagliuca aussi doit sortir pour intervenir devant son grand ami Djorkaeff, bien trop lessivé pour être efficace. Toujours 0-0 après 120 minutes. Italiens et Français n’ont jamais voulu se départager, mêmes les tirs au but se ressemblaient. Jusqu’aux deux pas d’élan de Di Biagio et son tir sur la barre.
Feuille de match
Coupe du monde 1998, 8e de finale
Vendredi 3 juillet 1998, Stade de France, Saint-Denis (77 000 spectateurs).
Italie-France (0-0, t.a.b. 3-4)
Italie : Pagliuca ; Cannavaro, Bergomi, Costacurta, Maldini ; Di Biagio, Pessotto (Di Livio), Dino Baggio (Albertini) ; Moriero, Vieri, Del Piero (Baggio).
France : Barthez ; Thuram, Blanc, Desailly, Lizarazu ; Deschamps, Petit, Zidane, Karembeu (Henry), Djorkaeff ; Guivarc’h
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