DOSSIER : Les plus grands duels franco-italiens, Lyon-AS Roma 2007
Depuis plus d’un siècle, les oppositions entre formations italiennes et françaises offrent des rencontres de légendes. Des duels souvent épiques, qui ont contribué à la légende de ce sport. Calciomio vous propose de revivre ces parties mémorables, en revenant aujourd’hui sur le huitième de finale de Champions League de 2007 qui a opposé l’Olympique Lyonnais à l’AS Roma.
L’AS Roma, l’outsider de la confrontation
Après les résultats du tirage au sort des huitièmes de finale, l’OL est désigné comme le grand favori de cette confrontation. Sa double confrontation mythique contre le Real Madrid (victoire 2-0 à l’aller, 2-2 au retour) l’a mis sur un piédestal. Les Gones ne cachent pas leur joie de n’être tombé « que » sur l’AS Roma. Eurosport avait un jour rapporté des propos que Bernard Lacombe a soufflé à l’oreille du président Aulas après le tirage : « C’est bien de tirer la Roma. Il y a de bons joueurs mais c’est une équipe très irrégulière ».
Quant à la Roma, elle a été un peu chahutée durant cette phase. Avec 3 victoires sur les 6 matchs, elle termine deuxième d’un groupe très homogène composé de Valencia (1er), du Shakhtar Donetsk (3ème) et de l’Olympiakos (4ème).
Le péché d’orgueil des Lyonnais
L’ascendant psychologique est clairement du côté lyonnais. Néanmoins, ces derniers prennent quelques peu les enjeux par-dessus la jambe. La Roma va en profiter pour tirer son épingle du jeu.
Le match aller à l’Olimpico est très serré. Les deux équipes se créent de bonnes occasions, mais les plus sérieuses étaient du côté de la Roma. Le 0-0 au score finale contente les deux équipes. Pour les Lyonnais, il y a une part de soulagement de ne pas avoir perdu. Mais pour les Romains, cela a été une très bonne opportunité de montrer sa vraie valeur, de quoi créer quelques doutes chez les hommes de Gérard Houllier.
A la fin de ce match, l’ascendant psychologique s’est alors inversé. Malgré la satisfaction du match nul, des crises d’ego naissent dans le vestiaire lyonnais, alors que le collectif romain a pris énormément de confiance suite à cette rencontre.
Les six merveilles d’Alessandro Mancini
La tendance s’est donc inversée. Au match retour, les Romains ouvrent le score dès la 6ème minute de jeu. Le coup de casque de De Rossi jette un froid au stade Gerland. Néanmoins, un coup de sifflet tardif de l’arbitre annule le but pour une faute de Totti sur Alou Diarra. Le but est annulé mais il sème le trouble dans le camp lyonnais, maintenant très déstabilisé.
Les Gones lancent un semblant de révolte. Juninho, meilleur lyonnais ce soir-là, délivre de bonnes passes pour Malouda et Govou qui ne cadrent pas leurs tirs. La Roma résiste et réplique aussitôt. Chivu lance Tonetto sur le côté gauche. Le latéral romain centre pour Totti qui ouvre le score de la tête. Un but en trois touches de balle qui a mis KO la défense lyonnaise.
Dès lors, la Roma prend le match à son compte. Elle va conclure la mi-temps par un moment de légende dans l’histoire du foot européen. Taddei passe en retrait pour Cassetti, qui envoie un long ballon pour son ailier gauche Alessandro Mancini. Le Brésilien enchaîne six passements de jambes face à Réveillère qui n’ose pas se livrer, mais qui se montre très fébrile face aux gestes foudroyants de son vis-à-vis. Mancini efface ainsi le latéral français et conclue proprement, en puissance, face à Coupet.
Quand on reparle de ce but au principal intéressé, il répond que son action était totalement intentionnelle. Pour 20 Minutes, il raconte ce chef d’oeuvre « Quand je reçois le ballon, je sais que je vais lui coller six passements de jambes. C’était à la fois un geste travaillé et un peu d’instinct ». Toutefois, il ne considère ce but comme le plus beau de sa carrière, préférant son but du talon contre la Lazio « parce que c’était un derby ».
Ensuite, la Roma gère le match tranquillement. Quand la défense montre quelques failles, c’est Doni qui écœure les Lyonnais. Le score en reste là. La Roma fait chuter le grand OL. Un triomphe marquant dans l’histoire des Giallorossi, qui précédera la débâcle à Manchester.
Feuilles de match
8ème de finale de la Champions League 2006-2007
ALLER : 21 février 2007. Stadio Olimpico (75 000 spectateurs). Arbitre : M. Riley (Angleterre)
AS Roma – Olympique Lyonnais 0-0
AS Roma (4-2-3-1): Doni; Panucci, Ferrari, Mexes, Tonetto; De Rossi, Pizarro; Taddei, Perrotta, Mancini; Totti. Entraîneur : Spalletti.
Olympique Lyonnais (4-3-3): Coupet; Clerc, Cris, Squillaci, Abidal; Toulalan, Tiago, Juninho Pernambucano; Govou, Fred, Malouda. Entraîneur: Houllier.
RETOUR : 6 mars 2007. Stade Gerland (40 000 spectateurs). Arbitre : M. Gonzales (Espagne)
Olympique Lyonnais – AS Roma 0-2. Buts : Totti (22′), Mancini (44′)
Olympique Lyonnais (4-3-3): Coupet; Reveillere, Cris, Squillaci, Abidal; Tiago, Diarra, Juninho Pernambucano; Govou, Fred, Malouda. Entraîneur : Houllier.
AS Roma (4-2-3-1): Doni; Cassetti, Mexes, Chivu, Tonetto; De Rossi, Pizarro; Taddei, Perrotta, Mancini; Totti. Entraîneur : Spalletti.
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