DOSSIER : Les plus grands duels franco-italiens, PSG-Juventus 1997
Depuis plus d’un siècle, les oppositions entre formations italiennes et françaises offrent des rencontres de légende. Des duels souvent épiques qui ont écrit quelques belles pages de ce sport. Calciomio vous propose de revivre ces parties mémorables, en revenant aujourd’hui sur la Supercoupe de l’UEFA 1996 qui a opposé le Paris Saint-Germain à la Juventus.
Sur le toit de l’Europe
Au tout début de l’année 1997 la Juventus et le PSG s’affrontent sur le toit de l’Europe. Respectivement vainqueurs de la Champions League et de la Coupe des Coupes, les deux clubs se présentent sur leur 31 pour ce qui sera, à ce jour, le dernier match officiel les opposant. Il faut dire que, mis à part quelques match amicaux au milieu des années 2000 et 2010, les deux équipes ne se sont affrontées que quatre fois : deux fois dans les années 80 (Coupe des Coupes 84 et UEFA 90), deux fois dans les années 90 (UEFA 94 et donc Supercoupe d’Europe 97). Et le bilan est sans appel : 7 victoires bianconere et 2 nuls. De quoi faire de la Vieille Dame la bête noire (et blanche) du club parisien. Fun fact : à chaque fois que la Juventus a affronté le PSG en coupe d’Europe, elle a posé ses mains sur le trophée.
Un monde d’écart
Paris. 15 janvier 1997. Un froid glacial s’abat sur la capitale et la soirée qui s’annonce ne va pas réchauffer le cœur des locaux. La Juventus débarque à Paname, couronne en tête, fière de présenter son nouveau poulain : Zinedine Zidane. Le Français, arrivé de l’autre côté des Alpes quelques mois auparavant, connait des débuts compliqués sous la tunique bianconera mais qu’importe, Marcello Lippi a décidé qu’il sera titulaire ce soir-là. De son côté le PSG compose sans sa pépite Nicola Anelka qui, dans la matinée, quitte le groupe pour Arsenal où il sera transféré. La suite, on la connait (et Raymond Domenech aussi).
Le coup de sifflet initial retentit dans un Parc des Princes gelé et la Juve attaque pied au plancher. Dominante dans tous les domaines, elle ouvre le score dès la 4e minute suite à un coup franc repoussé dans les pieds du défenseur Sergio Porrini. Le PSG, sans réaction, prend très vite un bouillon et se retrouve breaké 20 minutes plus tard (0-2). La Juve est efficace, rapide et physique. Le milieu de terrain bianconero est un véritable rouleau compresseur : Di Livio et Tacchinardi, intraitables, abattent un boulot monstre sur leurs côtés ; Deschamps, videur du rond central, laisse à un Zizou bien en jambes tout le loisir de se régaler. Le bilan continue de s’alourdir et les deux clubs retournent aux vestiaires avec 4 buts d’écart. Une démonstration d’efficacité.
À la reprise la mélodie ne change pas, malgré la réduction du score de Rai sur pénalty. Pire. Le PSG se retrouve à 10 après l’expulsion de Laurent Fournier. Une tâche de plus sur le tableau d’une rencontre qui, dès le début, s’annonçait catastrophique. Les joueurs de Ricardo Gomes n’y sont plus et le bilan s’alourdit (83e et 89e). Rien ne va plus. Les joueurs quittent le terrain sous la bronca des supporters parisiens et se donnent rendez-vous trois semaines plus tard, au stade La Favorita de Palerme.
Un retour en Sicile, pour la forme
Force est de constater que cette nouvelle opposition en terres siciliennes n’a, à posteriori, pas le même rayonnement que la précédente. Le cataclysme que représente le match aller résonne encore aujourd’hui comme l’une des plus grandes défaites du football français.
À Palerme l’objectif clairement affiché et de sauver l’honneur. Le score fleuve de l’aller rend quasi-impossible tout espoir de remontée (le concept de remontada n’existait pas encore à l’époque) et les coéquipiers de Rai le savent. La Juve l’emporte malgré tout avec un doublé de Del Piero, resté muet à l’aller, et un pion final de Vieri (3-1). Décidément trop forte la Vieille Dame confirme son statut de cador européen. Elle se hissera jusqu’en finale de C1 cette année-là, sans réussir à faire le doublé. Le PSG, lui, terminera la saison dernière Monaco en Ligue 1 et défait par le Barça en finale de Coupe des Coupes. Tristes destinées.
Feuille de match
Supercoupe de l’UEFA 1996
MATCH ALLER : Mercredi 15 janvier 1997, Parc des Princes, Paris (29 519 spectateurs).
PSG – Juventus (1 – 6)
PSG : Lama ; Domi (Leonardo, 55e), Le Guen, N’Gotty, Algerino (Kennedy, 34e) ; Fournier, Guérin, Leroy, Rai ; Loko, Dely Valdes (Pouget, 61e)
Juventus : Peruzzi ; Torricelli, Ferrara (Iuliano, 73e), Porrini, Pessotto ; Deschamps, Di Livio, Zidane, Tacchinardi (Lombardo, 67e) ; Padovano (Amoruso, 73e), Del Piero
MATCH RETOUR : Mercredi 5 février 1997, La Favorita, Palerme (35 100 spectateurs).
Juventus – PSG (3 – 1)
Juventus : Peruzzi ; Torricelli (Porrini, 72e), Ferrara, Montero, Pessotto ; Di Livio ; Tacchinardi (Lombardo, 67e), Zidane, Jugovic ; Del Piero, Padovano (Vieri, 67e)
PSG : Lama ; Kenedy, Le Guen, Domi, Algerino ; Cauet, Leonardo (Allou, 80e), Guérin (Leroy, 75e), Rai ; Dely Valdes, Loko (Calenda, 90e)
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