Tout doucement, Lorenzo Pellegrini confirme les espoirs placés en lui

Par Boris Abbate publié le 21 Juin 2017

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53ème minute de jeu au stade Józef Piłsudski de Cracovie, les Azzurrini de Di Biagio ratent totalement leur entrée dans la compétition. Imprécis, trop brouillons, les Italiens sont malmenés par une valeureuse et solide équipe danoise. Mais sur un ballon anodin en pleine surface adverse, Lorenzo Pellegrini s’envole dans le ciel polonais et fusille le gardien adverse d’une somptueuse retournée acrobatique. Il débloque par la même occasion une rencontre qui avait tout du match piège. Un geste et une réalisation technique aboutie, qui viennent surtout parachever la fin de saison fulgurante du petit protégé d’Eusebio Di Fransesco.

Du centre de formation de l’AS Roma jusqu’aux débuts avec De Rossi

Enfant de Rome, fidèle supporter du club giallorosso et trempé dans le monde football dès son plus jeune âge par un père passionné, le petit Lorenzo effectue tout naturellement ses classes de footballeur à l’AS Roma. La bas, et du fait de sa grande taille, il est trimballé à différents postes, avant que l’arrivée d’un certain Vincenzo Montella ne change la donne. L’Aeroplanino remarque tout de suite les qualités du jeune romain et le replace au milieu de terrain. Dans l’entre-jeu, là ou son mètre 86 et ses pieds fins et élégants règnent en maitre, le gamin devient vite indispensable et endosse le brassard de capitaine des jeunes giallorossi. Et puis très vite, tout s’enchaine. Les sélections chez les jeunes italiens, les entrainements avec Totti et Florenzi et même les débuts en Serie A sous Rudi Garcia.

Mais alors que la carrière du milieu prend forme, la Roma ne compte plus trop sur lui et Pellegrini est envoyé ailleurs pour s’aguerrir. Un coup de massue pour un gamin qui ne rêvait que d’une longue et belle carrière chez la Louve. L’Italien atterrit donc à Sassuolo, l’endroit idéal pour tout jeune italien refoulé qui rêve de faire ses preuves. Et aux cotés de Berardi et du mentor Di Fransesco, Pellegrini effectue deux saisons pleine en Serie A, il s’autorise même une petite pige en Europa League et il se mue en un milieu de terrain hyper complet tout en affolant les grandes écuries européennes. Un parcours suffisant pour Giampero Ventura, qui le convoque avec les A en cette fin de saison. Et puis le compte de fées prend forme. Contre l’Uruguay, Marchisio se flingue l’adducteur tout seul, et Pellegrini est carrément balancé dans le grand bain contre le Liechstenstein aux cotés de son idole De Rossi.

Tous les chemins mènent à Rome

Une ascension et une prise de maturité qui pourraient renvoyer Pellegrini chez lui, à Rome, car le club de Totti avait tout de même eu la bonne idée de placée une petite close sur le joueur. Un retour qui devrait se préciser depuis que Di Fransesco a fait son arrivée dans la capitale, mais le jeune italien devra batailler face à la concurrence du milieu romain. « J’ai eu Di Fransesco au téléphone et je suis prêt à retourner à Rome, mais je veux jouer et ne plus être traité comme un modeste gamin de la Primavera » déclarait même récemment Pellegrini, histoire de montrer les crocs et de ne plus revivre la déception passée. En attendant, la balle est dans le camp de la Roma, et qui sait si dans quelques années à Trigoria, au milieu des De Rossi et Florenzi, Pellegrini prendra peut être lui aussi sa place de bandiera « pur-sang » du club giallorosso.