Le doute Nikola Kalinic

Par Matthieu Pianezze publié le 30 Déc 2017

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Revenons quelques mois en arrière du côté de Florence lors du mercato hivernal. Des grosses offres venues de Chine envoyaient Nikola Kalinic en Chine sous les ordres de Fabio Cannavaro. Après avoir longuement réfléchi le croate a décidé de poursuivre avec la Viola en inscrivant notamment un but face à la Juventus en février qui maintiendra sa cote auprès des tifosi.

Ardemment souhaité par Vincenzo Montella

Après une saison à 20 buts avec la Fiorentina, l’été s’est avéré chaud pour Kalinic sentant que Montella le souhaitait sous ses ordres au Milan AC. Multipliant les prétextes plus ou moins bancals (cambriolage, maladie, blessure musculaire) il a quasiment tout fait pour rejoindre la Lombardie après 2 saisons réussies en Toscane. Les nouveaux propriétaires chinois ayant décidé de lâcher 25 millions sur lui il est arrivé en fin d’été et s’est mis immédiatement à disposition d’une équipe au recrutement prometteur. Avec André Silva, comme autre tête d’affiche du compartiment offensif, il était attendu non pas comme un buteur à 30 buts mais comme devant aller chercher sa petite quinzaine de pions sans trop de difficulté. Force est de constater qu’après 16 matchs joué en Serie A dont 14 comme titulaire le Croate n’a inscrit que 4 petits buts dont le dernier remonte au 25 octobre dernier face au Chievo. En Europa League, une terre plus fertile pour les rossoneri, il n’a pas trouvé le chemin des filets en 3 apparitions. Dès lors, il est nécessaire de passer outre ces statistiques pour comprendre les difficultés auxquelles est confronté Nikola Kalinic.

Une équipe en difficulté, un attaquant sifflé

Considéré par Montella comme par son successeur Gattuso qui malgré les prestations intéressantes du jeune Patrick Cutrone (meilleur buteur du club) hésitent encore à le lancer comme titulaire en Serie A. Le Croate lutte sans cesse sur la pelouse et son jeu dos au but s’avère extrêmement précieux. Néanmoins, il ne parvient pas à concrétiser les nombreuses occasions qu’il se procure, témoignant d’un manque évident de confiance. Tout cela symbolisé par les différentes sorties sous des sifflets nourris que lui ont réservé les tifosi à San Siro ces dernières semaines. Depuis son arrivée en Italie en 2015, il n’avait jamais aussi peu marqué à ce stade de la saison. Par ailleurs, le climat autour du club n’incitant en rien à donner de la confiance aux joueurs, semble réellement jouer sur le niveau d’un attaquant reconnu depuis plusieurs saisons sur le plan européen.

A chaque sortie avec sa sélection nationale il semble retrouver un climat plus apaisé comme en témoigne sa grosse prestation lors du barrage aller de qualification pour la prochaine coupe du monde face à la Grèce. Le numéro 7 milanais, ne peut se voir reprocher un manque d’envie comme en témoigne le derby face à l’Inter mercredi soir durant lequel il a montré un courage admirable face au solide Skriniar. Il est d’ailleurs sorti blessé, touché à la cheville ce qui l’empêchera de retrouver aujourd’hui le stade de la Fiorentina qui l’aurait certainement accueilli de manière glaciale. Cela n’est cependant pas suffisant quand on est l’attaquant numéro un du Milan AC et cela est l’un des nombreux éléments qui explique la piteuse 9ème place actuelle du club lombard. Si Cutrone saisit définitivement sa chance dans le rôle de numéro 9 du 4-3-3 de Gattuso, il sera intéressant de suivre le destin de Kalinic qui souhaitera évidemment jouer pour assurer sa place dans le groupe croate pour la coupe du monde en Russie.