Le Duel : Nainggolan VS Khedira

Par Nicolas Soldano publié le 16 Déc 2016

Crédits

Duel 2016-2017

Coin bleu : Khedira

Solidité, rigueur, présence physique, mais pas que…

Quand on parle de Khedira, on pense tout de suite à sa rigueur défensive, à sa présence physique (1 mètre 89 pour prêt de 90 kilos), à son verrouillage à double tour du milieu de terrain, à sa relance propre et courte vers l’avant. Sur le terrain, il semble effectivement impassable (0,5 dribbles subis par match cette saison) tout en restant très propre dans ses interventions (à peine 0,6 fautes par match !). Cependant son repositionnement plus haut sur le terrain par Allegri depuis son arrivée (Il laisse son poste de sentinelle à Marchisio et s’installe désormais devant lui en mezz’ala) permet de se rendre compte de certaines de ses autres qualités. Il a par exemple le coffre suffisant pour prendre le profil du joueur box to box, avec une vraie présence offensive qui se remarque par sa capacité à porter le ballon vers l’avant et à effectuer des passes clés (déjà 19 toutes compétitions confondues). D’ailleurs il a marqué 3 buts et délivré 2 passes décisives depuis aout, avec comme points d’orgue le match contre la Lazio à l’Olimpico où il marque le but de la victoire et le match contre Pescara où il est nommé homme du match après un match plein (un but et une assist). Allegri en a fait un de ses hommes de base puisqu’il est le troisième joueur le plus utilisé après Sandro et Buffon.

Et contre l’AS Roma ça donne quoi ?

Khedira n’a joué qu’une seule fois contre la Roma, c’était la dernière confrontation entre les deux équipes en Janvier, pour une victoire 1-0 de la Juve.

Coin Rouge : Nainggolan

Un exemple de combativité et de grinta

Le ninja romain, on ne le présente plus, une combativité de tous les instants, de l’explosivité, 3 poumons, il mord dans chaque ballon. Sa vista lui permet de se déjouer du pressing adverse. Il est déconseillé de lui laisser trop d’espace car sa frappe de mule lui permet d’être sans cesse dangereux, même en dehors de la surface. Lui prendre le ballon ressemble à une épreuve de force : il se fait subtiliser la balle en moyenne à peine 1 fois par match cette année. Il est cette saison le joueur de son équipe qui a le plus couru et qui a parcouru le plus de kilomètres, tout en intervenant avec engagement mais avec propreté (40 tacles réussis sur 51 tentés !). Côté offensif, il affiche depuis août 4 buts et 2 passes décisives, avec un joli ratio de 31 passes clés pour 21 matchs joués. Son match référence cette saison n’est autre que l’avant dernier, celui dans le derby face à l’ennemi laziale, où il est nommé homme du match après un récital technique et un but d’une frappe de 30 mètres dont il a le secret. Il fait partie des indéboulonnables de son équipe, puisque malgré sa blessure à l’automne il a participé cette saison à 85% des matchs de la Roma toutes compétitions confondues.

Et contre la Juventus, ça donne quoi ?

Sur les 5 dernières confrontations, le guerrier belge comptabilise le bilan de 3 défaites contre 2 victoires contre les bianconeri.

Et le vainqueur est…

Départager ces deux joueurs faisant partie des tous meilleurs milieux de terrain de Serie A n’est pas chose aisée, surtout au vu de leur très bon début de saison respectif. Cependant, le côté plus complet de Nainggolan, notamment pour sa capacité à transpercer les lignes et à apporter un danger constant sur l’équipe adverse semble lui donner la victoire aux points. La réalité du terrain va-t-elle confirmer cela ? Réponse samedi, 20h45…