EDITO : C’est tellement important pour nous

Par Cesco publié le 03 Juil 2021
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Une victoire libératrice hier soir. Vaincre la 1ère nation au classement FIFA avec la manière, se voir pétrie d’éloges par les observateurs. Enfin ! On en a bouffé du pain noir depuis 2018. On a tellement souffert de cette Nazionale. Oui car on est pas de ceux qui regrettent le football de club quand les compétitions internationales débarquent. Pourquoi ? Parce que l’Italie c’est toujours cette partie de nous qu’on a jamais pu exhiber au quotidien comme on le voulait, c’est l’attachement à nos racines et à nos origines. Pour bon nombre d’entre vous, ce sont vos grands parents, vos parents, vos anecdotes autour de la table, les histoires de vos ainés, toutes plus folles les unes que les autres d’immigration dans un pays inconnu, sans un sou, avec la barrière de la langue, sans savoir quoi faire. Ces parcours du combattant dans une France réfractaire, à des années lumières de la terre d’accueil qu’elle est aujourd’hui. Arrivés dans un pays sans rien, dans des camps de travailleurs, rejetés parfois, obligés de franciser les prénoms, de renier jusqu’à leur propre culture pour intégrer au mieux ce nouveau pays, seule solution de secours pour beaucoup dans une époque où la pauvreté faisait rage après la guerre au sein de la botte. Une époque que beaucoup ne peuvent pas connaitre mais qui moi me parle particulièrement car c’est celle de mes aïeux.

J’ai grandi avec et cet attachement au pays ne peut aujourd’hui se manifester qu’à travers le football, comme une façon de ne jamais oublier qui l’on est et d’où l’on vient. Qu’on soit né à Paris ou à Liège, à Zurich où à Berlin. Retracer les parcours difficiles de nos parents, l’immigration parfois jusqu’aux Etats-Unis sur l’Ellis Island dans les années 20, des légendes bien réelles qu’on ne veut jamais perdre. Voilà pourquoi Calciomio existe. Il y a la passion du foot bien sur, mais il y a l’attachement au pays, et la volonté de rassembler tous ces immigrés, fils, ou petits-fils d’immigrés, passionnés de la Squadra Azzurra. Bien avant la guerre des clubs, il y a l’amour du drapeau tricolore et cet hymne incroyable dont on ne se lasse jamais.

Alors oui, briller à l’Euro, c’est prolonger le plaisir, notamment pour nous, pour vous. Calciomio existe depuis 2008 et jamais on a eu le plaisir de connaitre la victoire dans une grande compétition. Est-ce que ce sera la fin le 11 juillet prochain ? Peu importe. Pour ma part, je dirige avec fierté ce site depuis 2015 et j’ai vu les déceptions internationales nous abimer toujours un peu plus. Pourtant on a jamais lâché même quand on était à deux doigts. Car le baromètre de notre amour pour le foot italien se cache derrière ce maillot 4 étoiles. Rien d’autre. Alors oui cette demi-finale m’offre le bonheur qu’on avait plus connu depuis ce huitième de finale face à l’Espagne de 2016 avec Antonio Conte. Désormais je ne souhaite qu’une chose, que cette belle équipe aille au bout en souvenir de tous ceux qui ont souffert de ne pas pouvoir vivre leur attachement à leurs racines, auprès de leurs familles parfois, laissées derrière, comme ils l’auraient souhaité. Alors ouais, faites le pour nous ! Forza Italia !




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Cesco

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