EDITO : Cette Italie mérite une nouvelle réalité

Par Cesco publié le 13 Nov 2018
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L’année 2018 va s’achever et avec elle les derniers souvenirs d’un mondial sans l’Italie, quatre fois championne du monde. Un soulagement pour beaucoup, une page qui se tourne, d’un livre de l’histoire de la sélection, dont c’était surement le chapitre le plus douloureux . Avec Mancini, beaucoup de choses ont changé, à commencer par les sélectionnés. Souvent différents, renouvellement global de l’équipe, cette nouvelle génération, accompagnée de quelques habitués encore, doit apporter de nouvelles choses, une nouvelle réalité.

Très peu sont ceux qui ont oublié les prestations délicates des éliminatoires pour la coupe du monde. Très peu aussi sont ceux qui ont trouvé l’Italie de Mancini séduisante. Et pourtant, après la trêve précédente et les matchs face à l’Ukraine et la Pologne, quelques doutes se sont évaporés pour laisser place à quelques certitudes, encore petites, mais belles et bien présentes. Que ce soit au milieu avec Verratti et Jorginho qui ont montré des débuts d’entente ou sur les ailes avec un Bernardeschi et un Chiesa de tous les bons coups, l’Italie se restructure progressivement même s’il lui manque encore beaucoup de fondations. Les postes de latéraux notamment où bien malin celui qui pourra nommer les deux hommes qui seront alignés pour l’Euro 2020 (si Euro il y a). Dans ces interrogations, Lazzari de la SPAL semble surnager.

Comme beaucoup avant lui, il traine pour le moment le boulet du « petit club » dans lequel il évolue. Un constat qui malheureusement s’avère bien réel. Un grand joueur doit jouer de grands matchs pour se développer et passer un cap. Et pour cela il faut jouer dans un grand club. Si j’espère comme beaucoup que la SPAL, le Torino ou encore la Fiorentina ou Cagliari sont des rampes de lancement, sans leur manquer de respect, c’est avant tout parce que notre Nazionale a le potentiel pour être grande. Etre colossale non, pas encore, pas avec cette génération mais le passé a prouvé qu’avec du mental, un esprit de groupe et un sens du sacrifice suffisant, on était capable de faire de grandes choses.

Alors oui comme d’habitude, nous continuerons à tirer des enseignements de tout ce qu’on peut voir à la TV. USA et Portugal, deux matchs charnière qui pourraient changer beaucoup de chose par la suite. Dès 2019, les éliminatoires de l’Euro débuteront et cette campagne sera l’occasion d’engranger confiance et temps de jeu pour nos nouveaux internationaux. Maintenant ne nous trompons pas. Trop souvent on a vu des commentaires sur des joueurs non retenus avec une forme d’indignation. Non la Nazionale n’est pas un laboratoire même si Mancini expérimente, et expérimentera, jusqu’en janvier. La Nazionale se mérite et pour l’avoir, il faut avant tout jouer en club régulièrement. Des conditions que ne réunissent pas encore tout à fait les talents qui feront peut-être un jour le bonheur de cette équipe et qui lui ramèneront, soyons fous, un nouveau titre un jour. Mais avant tout, que les joueurs jouent, que cette Nazionale soit belle, que ces matchs face aux USA et au Portugal soient à nouveau une fête et non pas un enterrement. Que cette Nazionale se créé sa réalité, celle ou tout est possible, loin des erreurs du passé et des échecs d’une politique sportive dépassée à tous les niveaux.

Forza Italia.

 




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