EDITO : L’arbitrage a détruit la VAR
Une innovation, une révolution, un atout contre les erreurs et les injustices dans le foot. Appelez le comme vous voulez mais à son introduction, la VAR était un véritable plus pour le football italien. Entre polémiques et cas pratique, cet outil est de plus en plus remis en question, malgré une première année plus que correcte. A l’aube de sa troisième année d’utilisation en Serie A, explication sur les raisons d’un échec populaire.
Plus d’erreurs !
C’était l’objectif ! Et puis aider les arbitres aussi sur le terrain. De la même façon qu’une goal-line impossible à contredire, la VAR avait pour ambition, et l’UEFA avec elle, de dire stop aux polémiques arbitrales et à la pression sur l’homme en jaune (rouge cette année). L’effort est louable, la première année au révélateur est plutôt correcte. Peu de polémiques sur l’utilisation malgré parfois un temps assez long où l’arbitre va regarder l’écran. Oui car cette video fonctionne de la manière suivante.
Utilisable sur les hors-jeu précédant un but, les fautes qui valent potentiellement un rouge et les fautes dans la surface (mains y compris), c’est l’arbitre de terrain, le principal, qui contrôle tout accès à l’outil. Les assistants dans l’oreillette lui signalent bien les choses mais la décision finale de la consulter ou non revient à l’arbitre de terrain. De ce fait une situation litigieuse donne consultation … ou pas. Et c’est bien là le problème.
L’arbitre shérif et son assemblée
La décision finale revient à l’arbitre de terrain. Où comment donner un rôle et une pression inutile à un homme déjà à la constante recherche de l’équilibre pendant un match. Arbitrer équitablement sans jamais se mettre en avant. Et pourtant, ça ne fonctionne pas. Agacé de se voir remis en cause par une vidéo, l’arbitre fait des erreurs impardonnables. Celles de ne pas consulter la vidéo sur un cas très litigieux car sur de son fait, et celui de rester sur son opinion malgré la vidéo qui prouve qu’il fait erreur.
Cas pratique ? Inter-Fiorentina l’année passée. D’Ambrosio touche un ballon dans la surface avec la partie supérieure droite de la poitrine. L’arbitre Abisso indique penalty, puis consulte la VAR. La vidéo est claire, le bras est collé au corps et le joueur ne fait pas main. Pourtant l’arbitre restera sur sa décision et l’Inter se fera rejoindre par la Fiorentina (3-3). On se souvient tous des images de Gagliardini venant téléphone en main, montrer à l’arbitre qu’il a eu tord. Rien n’y fera, l’arbitre shérif a frappé (et il a été promu en Champions League cette saison).
Sans éplucher les nombreux cas qui ont pu se produire dans la mauvaise utilisation de la VAR, on évoquera celui d’hier. Si le penalty de Zielinski est naturellement sifflable compte tenu du nouveau règlement qui stipule que toute main doit être sifflée dans la surface si le bras est décollé du corps, celui sur Mertens est une honte. Le Belge simule grossièrement et se fait un croc en jambe tout seul. L’arbitre, Massa, ne tremble pas et indique le penalty. Il n’ira pas voir la vidéo. Pourquoi ? Car quand l’arbitre de terrain prend une décision seul et qu’il décide de ne pas aller voir la vidéo, même s’il est dans l’erreur. Et bah il a le droit, personne ne peut rien dire, et c’est ridicule.
Dans ce cas à quoi sert l’assemblée d’arbitres installée aux commandes des dizaines d’écrans dans le bus ? Ces derniers représentent l’autre partie du problème. Trop nombreux dans le car, leurs délibérations en deviennent interminables sur les cas à vérifier. Chacun y allant de son avis. Les vérifications prennent parfois 2-3 minutes pour des cas réglables en 2 secondes avec une cacophonie d’avis dans l’oreillette en attendant que l’arbitre prenne sa décision alors que tout est souvent clair au bout de quelques ralentis bien placés.
Quelles solutions ?
Tout pourrait cependant se régler simplement. Une réduction du nombre d’hommes présents dans le car à donner leurs avis, une utilisation systématique sur cas litigieux. Et même en allant plus loin, pourquoi ces arbitres, tous réguliers en Serie A qui officient derrière la vidéo, n’auraient tout simplement pas le droit de donner l’ordre « Retire le penalty, il n’y a pas faute » en déjugeant l’arbitre central qui devrait s’y plier? Temps estimé de la vérification, 10-15 secondes et 0 polémique. L’arbitrage en sortirait grandi car il n’y a rien de mieux qu’une erreur corrigée à juste titre.
Ca ne se fera pas ? Evidemment, l’association des arbitres a son égo et déposséder l’homme au sifflet de son match ferait jaser. C’est pourtant bien là le problème. Le match, c’est aussi celui de l’arbitre, c’est lui le garant de son bon déroulement, et ses erreurs feront parler, parfois jusqu’à égratigner sa carrière. L’erreur est humaine, mais la vidéo elle, ne se trompe jamais. Alors arrêtons cette mascarade et prenons de vraies réformes pour améliorer un outil, utilisé de la mauvaise façon actuellement. Car oui, ce n’est pas la vidéo qui détruit le football, mais l’humain qui détruit la vidéo.
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