Emerson Palmieri monte en puissance

Par Jérome Perrin publié le 26 Fév 2017

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Au lendemain de la déculotté (0-3) contre le FC Porto en août dernier au stadio Olimpico lors du match retour de play off de Champions League, 2 joueurs sont pointés du doigt: Daniele De Rossi et Emerson Palmieri. L’expérimenté vice-capitaine et le jeune arrière gauche de 22 ans n’ont pas su canaliser leurs nerfs et ont été expulsés directement par l’arbitre, laissant leurs coéquipiers prendre le bouillon face aux Portugais. Si Capitan Futuro en a pris pour son grade, il a su se relever assez rapidement. L’ancien joueur du Santos FC a quant à lui eu plus de difficultés à digérer la situation. Cela est sûrement dû à son inexpérience mais aussi au fait d’être remplaçant au début de cette rencontre, d’être rentré en cours de match pour palier à la défaillance de son capitaine et de n’être resté au final qu’une dizaine de minutes sur la pelouse avant de commettre l’irréparable. Après cette humiliation, Spalletti l’a mis sur le banc.

Une belle force de caractère

Arrivé à la Roma à l’été 2015, Emerson Palmieri n’était pas destiné à devenir titulaire à gauche cette saison. Il avait conclu sa première saison dans la capitale par un total de 8 matchs en Serie A et ni Rudy Garcia ni Luciano Spalletti n’avaient fait appel à lui en Champions League. Cette saison, le poste de latéral gauche semblait promis à Mario Rui. La grave blessure du joueur prêté par l’Empoli a contraint les Giallorossi à revoir leurs plans. Le Portugais et Florenzi blessés, Rudiger pas à son poste, Juan Jesus décevant, le Mister n’a eu d’autre choix que de lui redonner une chance après la défaite sur la pelouse de l’Atalanta le 20 novembre 2016. Emerson ne l’a pas raté. Depuis le 27 novembre et la victoire contre le Delfino Pescara il a retrouvé une place de titulaire à gauche, qu’il n’a plus quitté. Que ce soit dans une défense à 4 ou dans un milieu à 5 (avec Manolas, Fazio et Rudiger en défense à 3), il est performant à chaque fois. Si depuis cette date la Louve a connu 2 défaites face à la Juventus et la Sampdoria, elle a aussi enchainé 10 victoires en 12 matchs et n’a encaissé que 8 buts (contre 11 buts en 6 matchs quand l’ancien joueur du Palermo était sur le banc). Ces dernières semaines, le Paulista régale avec des prestations de haute volée et ne ménage pas ses efforts sur son couloir.

Un avenir international se profile

En confiance, il vient de signer un but sublime en Europa League, sur la pelouse de Villarreal, montrant ainsi la voie à ses coéquipiers. Son premier cette saison. La progression est impressionnante. Il n’oublie pas ses tâches défensives puisqu’avec 69. 4% de duels gagnés il est le 2ème défenseur le plus performant de son équipe dans ce registre derrière Fazio. Cette explosion, le Sud-Américain la doit à son entraineur, comme il l’explique à la Gazzetta dello Sport. Le Toscan lui a enseigné l’importance de la tactique et de la discipline. Suffisant pour lui ouvrir les portes de la sélection brésilienne ? Ce serait la suite logique et son rêve deviendrait réalité. Et lorsqu’il est évoqué la possibilité de le voir revêtir le maillot de la Nazionale, lui rappelle que son cœur est brésilien et assure n’avoir entamé aucune démarche de naturalisation. S’il continue ainsi, le garçon contesté du début de saison sera courtisé, à n’en pas douter.