Sarri joue-t-il sa crédibilité ?

Coach du club napolitain depuis plus d’un an et demi, Maurizio Sarri va disputer le match le plus important de sa carrière d’entraîneur. Si l’information peut être remise en question au regard des chocs de Serie A déjà disputés avec le club partenopeo, un huitième de finale de Champions League face au Real Madrid est d’un autre calibre. Opposés aux champions d’Europe en titre, les joueurs napolitains ont une montagne à gravir. Certes, le Napoli possède de solides arguments pour faire basculer la balance de son coté avec notamment son armada offensive. Cependant, pour parvenir à renverser la situation défavorable du match aller, les joueurs du président de Laurentiis devront s’appuyer sur un plan tactique infaillible. L’heure pour Maurizio Sarri d’entrer en scène.

Un bilan face aux gros mitigé

Sur les 85 matchs qu’il a passé sur le banc du Napoli, Sarri affiche un bilan de 54 victoires, 16 nuls et 15 défaites. La moyenne de points par match est de 2,09 et le pourcentage de victoires est de 65,8%. Un bilan plus qu’honorable pour un coach qui n’ a que 123 matchs de Serie A à son actif. Toutefois, en analysant le bilan face aux grosses cylindrées, on s’aperçoit assez vite que ses statistiques sont à nuancer. Face aux 6 clubs majeurs de Serie A (Juventus, AS Roma, Inter, Milan AC, Fiorentina, Lazio) le Napoli de Sarri a disputé 12 rencontres pour 7 victoires, 2 nuls et 3 défaites la saison dernière. Un excellent ratio de plus de 58% de victoires. Cette saison en comptabilisant également les matchs de Coppa et de Champions League, le total de gros rendez-vous s’élève à 19 matchs. Et le bilan est bien moins positif avec 8 victoires, 4 nuls et 5 défaites soit à peine plus de 42% de victoires.

Une inflexibilité tactique en question

Si les chiffres expliquent certaines choses, le terrain reste la base de toute analyse tactique. Sur le rectangle vert, Sarri veut que son équipe soit ambitieuse quel que soit l’adversaire en face. Face à la Spezia comme contre la Juventus ou le Real Madrid, Sarri ne lâche pas son sacro saint 4-3-3. Dans l’esprit du toscan d’adoption mais napolitain de naissance, le résultat ne peut forcément venir que par le jeu. Sans ambition, la victoire est impossible…selon Sarri. En dépit des bons résultats du Napoli depuis 18 mois, certains tifosi ont du mal à comprendre certains choix du mister. Entre les cas Rog, Gabbiadini et Maksimovic voire Tonelli, l’entraîneur a multiplié les interrogations sur sa capacité à pouvoir gérer un effectif conséquent avec de la concurrence pour chaque poste. Enfin, lorsque le Napoli a semblé fatigué au mois d’octobre dernier en enchaînant les contre performances (4 défaites en 6 matchs) Sarri a semblé perdu et sans aucun plan b efficace.

Évidemment, on ne pourra pas juger le passage de Maurizio Sarri au Napoli uniquement sur cette double confrontation face au Real Madrid. Cependant, le véritable test de sa carrière se situe ce mardi soir à San Paolo. Personne n’attend autre chose que le 4-3-3 habituel, Zidane le premier. A Sarri et au Napoli d’imposer leur jeu et d’être efficace dans la zone de vérité à défaut de tenter de surprendre l’adversaire. La crédibilité se joue aussi sur ce genre de détail…

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