Encore un effort pour l’Inter face au Fair Play Financier (FPF)

Par Cesco publié le 21 Juin 2018
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« La prende Vecino ! » Un slogan devenu culte pour les tifosi interistes qui fêtent encore un retour de leur équipe en Champions League, une première depuis plus de six ans. Un accès à la plus prestigieuse des compétitions qui permet d’aérer les finances du club avec un joli chèque d’environ 15 millions pour la seule qualification en phases de poules. Mais ce n’est pas tout !

L’Inter arrive au meilleur moment

Avec la réforme de la Champions League, l’Inter retrouve les sommets européens au meilleur des moments. Si la qualification en poules rapporte 15 millions aux nerazzurri (contre 12,7 millions les années précédentes), c’est sans compter les divers bonus liés aux contrats de sponsoring comme Nike ou Pirelli. C’est sans compter également la nouvelle répartition des gains mise en place par l’UEFA et le fameux ranking historique qui permet aux clubs qui figurent bien dans le classement de ramasser une nouvelle somme d’argent (environ 5 millions prévus pour l’Inter) qui varie en fonction de la position du club dans le ranking. Les sommes liées aux victoires, nuls, défaites, passage des poules etc … sont augmentées également. Une victoire en phase de poule rapporte désormais 2,7 millions contre 1,5 millions les années précédentes. Idem pour une qualification en 1/8ème, en 1/4 et ainsi de suite jusqu’à la victoire finale, les primes haussent de 4 millions en moyenne. Autant dire qu’un parcours honorable ferait un bien fou aux nerazzurri.

Hormis cela, revenons aux sponsors. Nike, Pirelli, Suning. Trois noms importants puisque le premier produit les maillots, le deuxième en est le sponsor principal et le troisième sponsorise les installations du camp d’entrainement de l’Inter. Les bonus d’une qualification en Champions League selon les contrats réalisés avec le club permettent un bonus de 3 millions environ (9 millions en tout). Voilà pour cette année.

Mais il y a un mais !

Tous ces bonus financiers font forcément plaisir aux propriétaires et tifosi de l’Inter. Seulement voilà, une majorité de ceux-ci ne compteront que pour le prochain exercice et donc le prochain bilan financier ! La clôture des comptes est controlée le 30 juin par l’UEFA. Toutes les primes évoquées ne compteront que pour l’année 2018/2019. Celles comptant pour le bilan de cette année ne comprennent environ que 13 millions (le bonus de 10,1 millions d’euros de Pirelli et les 3 millions de bonus de Nike). Pas suffisant pour pallier à l’échec de la saison précédente. De plus l’Inter doit faire face à des prévisions financières présentées en 2017 pour amortir certains investissements qui étaient trop optimistes par rapport à la réalité de cette saison.

Cette année, le souci qui se pose est surtout relatif aux acquisitions de joueurs pour la saison 2016/2017 et particulièrement Joao Mario et Gabriel Barbosa (achetés 40 millions et 29,5 millions), saison qui rappelons le s’est terminée sans atteindre l’objectif européen qui aurait pu permettre de se libérer des obligations du FPF dès cet été. Désormais l’Inter doit récupérer aux alentours de 40 millions d’euros (50 avant la vente de Kondogbia à Valence qui a permis d’amortir entre 8 et 10 millions d’euros sur cette saison et 15 pour la saison prochaine ainsi que Manaj à Grenade et les 1,7 millions versés) sur ses joueurs présents dans l’effectif en 2016/2017 avant le 30 juin. C’est pourquoi la vente de Joao Mario paraît indispensable, tout comme des joueurs comme Santon, ou Eder/Candreva.

Des solutions ? Il y en a

L’autre solution est celle sur laquelle l’Inter se dirige, se servir des jeunes de son secteur jeunesse pour obtenir des recettes et ainsi équilibrer ses dépenses. La plus récente en tête étant le transfert fort probable de Nainggolan pour un prix amoindri et des contreparties techniques (Santon et Zaniolo). Car l’année prochaine il faudra une balance équilibrée des dépenses et des revenus pour l’Inter et là, la Champions League risque de faire du bien, c’est pourquoi les nerazzurri peuvent aujourd’hui se permettre de sortir 20 millions sur Martinez ou bien 24 sur Nainggolan en différant les paiements sur la saison 2018/2019. Côté sorties, il y a aussi Radu et Valietti qui prennent la direction du Genoa, Bettella à l’Atalanta (sans oublier Kondogbia à Valence) mais aussi Merola et Zappa qui prennent la direction de Sassuolo. Puscas auteur d’une belle saison avec Novara ira à Leganes pour 5 millions et Nagatomo à Galatasaray pour 3 millions. Autrement dit, les 40 millions sont atteints petit à petit pour être dans les clous au 30 juin.

Au 1er juillet, toutes les opérations compteront pour la saison 2018/2019 et il n’est pas dit que les nerazzurri ne prennent pas de nouveaux risques financiers pour acquérir certains joueurs, pour bien figurer en Europe et en Italie. Pour le reste, il faut espérer que les administrateurs du clubs ont de bonnes calculatrices et qu’Ausilio va pouvoir vendre certains des « poids » de l’effectif, mais aucune raison de s’inquiéter pour le tifoso nerazzurro avec les revenus cités plus hauts qui arriveront. Sauf cataclysme, l’Inter devrait en agissant avec précaution et en réalisant une saison ne serait-ce qu’identique à l’exercice 2017/2018, s’en sortir s’en trop de soucis définitivement. La seule préoccupation de Spalletti sera donc une limitation à 22 joueurs pour disputer la C1 et de se qualifier une nouvelle fois en Champions League pour voir l’avenir sereinement et surtout définitivement !




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Cesco

Rédacteur en Chef



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