Enfin l’occasion en Nazionale pour Insigne ?

Il y’a 5 ans déjà, débutait l’histoire entre Insigne et la Nazionale. Aujourd’hui, elle ne se traduit que par 16 petites sélections – le plus souvent des entrées en jeu – pour 3 buts marqués et ce sentiment qu’il y’avait possibilité de faire bien mieux. A un an de la Coupe du Monde, l’heure est désormais venue pour lui de s’imposer en équipe d’Italie.

Rattraper le temps perdu…

Si la carrière internationale du petit ailier de poche devait s’arrêter aujourd’hui, elle serait pleine de désillusions et de regrets. S’il n’a pas connu la déroute en finale de l’Euro 2012 face à l’Espagne, il a en revanche amèrement goutté à celle de la Coupe du Monde 2014.  Ne disputant qu’une trentaine de minutes face au Costa Rica, il assiste, impuissant, à la défaite fatale face à l’Uruguay depuis le banc de touche. Dès lors, Insigne fait face à une drôle de situation : titulaire en puissance dans son club puis indispensable, il ne parvient pas à s’imposer en sélection. Malheureusement pour lui, l’arrivée d’Antonio Conte et de son indéboulonnable 3-5-2  n’arrangent rien à sa situation et vont, une fois encore, lui barrer la route. Jugé trop offensif pour occuper le couloir gauche de cette équipe, il doit se contenter de bouts de matchs. Difficile dès lors pour un joueur qui cartonne en club de se contenter d’un rôle de remplaçant sous les couleurs de son pays. D’autant plus lorsque les titulaires sont des joueurs bien moins talentueux que le Napolitain mais qui semblent mieux s’emboîter dans le système de Conte. Ce dernier le voit d’ailleurs davantage comme un supersub, capable de dynamiter le jeu de l’équipe en cas de besoin qu’un titulaire en puissance. Un rôle qui ne satisfait pas l’intéressé et qui donne d’ailleurs lieu à une embrouille entre les deux hommes peu avant l’Euro 2016. Finalement, Lorenzo fait bien partie des 23 convoqués pour y disputer la compétition mais son statut reste le même. Il dispute trois fins de match, pour un total de 40 minutes jouées.

… Pour enfin s’affirmer en Nazionale

Difficile de dire que le départ de Conte marque la fin d’un cycle tant celui-ci fut court, mais nul doute en revanche que l’arrivée de Giampiero Ventura marque le début d’une nouvelle ère. Le nouveau sélectionneur réclame un « vent de fraîcheur » et déclare « ouvrir les portes de la Nazionale à tous« . Dans un premier temps, il décide tout de même de reconduire le système de Conte pour ne pas trop chambouler l’équilibre de l’équipe. Insigne en fait les frais et ne figure pas dans la liste des convoqués lors des deux premiers rassemblements. Mais très vite, Ventura décide d’imposer sa patte à l’équipe et instaure un 4-4-2 aux allures de 4-2-4 qui se veut offensif, séduisant et fantaisiste. Une nouvelle philosophie qui colle parfaitement au jeu d’Insigne. Ce dernier est donc logiquement sélectionné et gagne petit à petit sa place de titulaire sur son aile gauche. Il faut dire qu’à ce poste, la concurrence n’est pas féroce. Entre El Shaarawy qui se morfond sur le banc de l’AS Roma, Bernardeschi qui doit d’abord s’imposer avec la Juve et Bonaventura à nouveau blessé, le petit Lorenzo semble avoir un boulevard devant lui.

A 26 ans, Insigne a désormais toutes les cartes en main pour s’imposer durablement dans le onze type et devenir le fer de lance de l’attaque italienne.

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