Les enseignements de Pays-Bas-Italie

Par Fabio Pendolino publié le 29 Mar 2017

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Le film du match

Le match commence doucement et la première occasion franche arrive à la sixième minute de jeu. Eder et Verratti combinent bien avec quelques passes et le ballon arrive dans les pieds d’Immobile qui rate ses tirs à deux reprises. Eder récupère la balle en dehors de la surface et tente un tir lointain, mais sans succès. Quatre minutes plus tard, la défense italienne se trouve immobile face aux attaquants néerlandais et Donnarumma ne peut rien faire sur le coup que donne Romagnoli au ballon vers ses propres cages. 1-0 pour les Pays-Bas. Après l’engagement, la même action que la première que s’était procuré Eder quelques minutes plus tôt se produit à nouveau. Cette fois, le tir est cadré et le gardien oranje ne peut rien faire. 1-1. A la 31ème minute, Verratti botte un corner après une frappe de Zappacosta déviée. Romagnoli cadre sa tête, le gardien repousse le ballon dans les pieds de Bonucci qui fusille le gardien et porte l’avantage aux azzurri. La joie sera de courte durée car quelques minutes plus tard, De Rossi se blesse et cède sa place à Gagliardini qui fête ainsi sa première sélection.

Au retour des vestiaires, l’Italie ne passe pas le milieu de terrain et subit la pression adverse. Il faut attendre la 52ème minute et le remplacement d’Immobile par Belotti pour que la Squadra montre à nouveau quelque chose. Le match continue son faux rythme de coup par coup et les erreurs techniques s’accumulent des deux parties. A la 57ème minute, une passe mal assurée de Bonucci fait s’illustrer Donnarumma devant Promes. Le même schéma continuera jusqu’à la fin du match, avec une grosse occasion de chaque côté. Spinazzola se retrouve en face à face avec le gardien, à la 81ème minute, après une magnifique course sur toute la partie adverse du terrain mais ne parvient à marquer. Pour les Hollandais, à la 84ème minute, Sneijder place une frappe au ras du poteau quelques minutes après son entrée. Donnarumma veille toutefois malgré le fait qu’il n’ait plus été sollicité depuis un petit moment.

Les enseignements du match

Le placement de Verratti était la grande curiosité du match. Au sein du 3-5-2, le Parisien a occupé un rôle de trequartista derrière les attaquants. Si cela n’a pas été une déception, il a semblé à de nombreuses reprises vouloir redescendre plus bas dans le jeu, à l’insu de De Rossi et Parolo. Dans cette position, il est censé apporter le liant entre le milieu et l’attaque. La zone qu’il devait couvrir paraît trop importante pour son jeu et il pourrait être plus à l’aise dans son poste de milieu à tout faire dans le 4-2-4 utilisé lors du match précédent. Verratti a tout de même montré sa palette technique comme à son habitude et a distillé de nombreux bons ballons.

La défense à trois choisie aujourd’hui était un autre des points à observer attentivement. Heureusement que Donnarumma veillait bien sur l’arrière garde car les trois défenseurs ont commis de nombreuses erreurs. Si Romagnoli a semblé monter peu à peu en puissance, Rugani n’a pas paru à l’aise et même Bonucci, souvent important avec sa relance, a failli faire quelques passes décisives aux attaquants hollandais. Le système était-il la meilleure solution pour contrer les trois offensifs adverses ? Avec des latéraux qui n’hésitaient pas à monter, la question se pose.

Le dernier des points les plus intéressants au sujet du match amical contre les Pays-Bas concerne les débuts d’une nouvelle génération en Nazionale. Ventura a parlé d’un renouveau d’un groupe, du travail avec les stages, qui porte ses fruits et qui est clairement visible. Fini les multiples trentenaires en Nazionale. Donnarumma, Rugani et Romagnoli titulaires ; Gagliardini, Spinazzola, Petagna, Verdi entrés en jeu, le sélectionneur travaille sur le long terme et prépare les échéances à venir. Hormis Romagnoli, un peu moins dedans, et Verdi qui n’a pas eu assez de temps de jeu pour se montrer, tous ont fait bonne impression et sont prêts à s’inscrire dans le groupe azzurro sur la durée.