Les enseignements d’Italie-Liechtenstein

Insistant sur son 4-2-4, le coach Ventura a logiquement prôné l’offensive face au modeste contradicteur que représentait le Liechtenstein et misé sur une certaine continuité, notamment aux avant-postes en confirmant la paire d’attaquants ainsi que les ailiers entrevus lors de la partition amicale face à l’Uruguay de mercredi dernier. Face à un collectif bien en place défensivement lors du premier acte, les Italiens se sont créées pléthore d’opportunités mais ont fâcheusement pêché à la conclusion, à l’image d’un Immobile peu à son affaire pour qui des vacances reposantes sont devenues une nécessité. Derrière et en l’absence du baron Bonucci, les deux autres garants de la compacité de la Squadra que sont Barzagli et Bonucci ont traversé une soirée sans accro pendant que les latéraux Spinazzola et Darmian ont continué de surfer sur leur vague de réussite. Même si deux ou trois réussites supplémentaires n’auraient pas été de refus, le contenu global est encourageant.

Un Insigne en chaleur

Avec un lourd tricot floqué du numéro 10, endossé par le passé par des joueurs de qualité suprême tels que Baggio, Del Piero ou encore… Thiago Motta, le lutin napolitain a littéralement fait tourner la tête de ses adversaires. Buts, assists, dribbles de haut vol. Ce soir, il n’a pas fait dans le détail en mettant sans vergogne en exergue toute sa panoplie de virtuose. Au vue de ses récentes sorties avec la Nazionale, nul doute qu’une place de choix dans la formation de base ne se résume plus à une simple utopie, mais bien à une réelle évidence. A confirmer cependant lors des grosses partitions à venir. Bref, Insigne lui, la pression il préfère la boire.

Un milieu aux saveurs romaines

Baptême du feu pour le jeune pousse Pellegrini, titularisé aux côtés du routinier De Rossi. Une paire qui pourrait, dans un très proche avenir, se distinguer du côté de l’AS Roma. Souhaitant rapatrier le joueur après un fructueux prêt à Sassuolo, la Louve ferait sans l’ombre d’un doute une alléchante opération de mercato. En effet, le natif de la capitale a impressionné par sa clairvoyance conjuguée à une maturité appréciable. Dans un contexte actuel assez indécis avec des pépins physiques mettant à mal certains cadres du groupe détenus dans un corps de cristal (Marchisio, Verratti, Montolivo), le jeune Pellegrini pourrait avoir une belle carte à jouer.

Un onze anti-Roja qui se dégage peu à peu

Devant une assistance agréablement bien garnie et jamais avare d’encouragements, certains éléments se sont mis en lumière et franchis un palier. Comme mentionné ci-dessus, Spinazzola et Darmian ont, en l’espace de deux matchs, montré de belles choses et scotché sur place la concurrence. Un cran au-dessus, certaines situations de jeu ont fait revoir un Candreva en progression par rapport aux dernières semaines, cependant encore imprécis dans la dernière passe. Devant, Belotti a démontré comme à son habitude une belle envie et a cette fois-ci été récompensé par un but et une passe décisive. Décidément une année retentissante et à marquer d’une pierre blanche pour le joueur du Toro, passé du statut de pari risqué à véritable leader offensif de son écurie.

A relever également les entrées positives et pleine de bonnes volontés de Bernardeschi, Eder et Gabbiadini, les trois faisant trembler les filets avec fermeté et opportunisme. Or, Dieu sait qu’il est essentiel de pouvoir également compter sur des remplaçants capable de faire la différence et d’apporter ce surplus d’imprévisibilité. Un beau coup de poker pour un Giampiero Ventura qui a su faire du coaching gagnant l’une de ses spécialités favorites.

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