Erjon Bogdani, l’Albanais qui a mis l’Italie à sa botte

Par Andrea Chazy publié le 24 Mar 2017

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Alors que l’Albanie aborde son déplacement en Sicile ce vendredi (20h45) avec défiance, cela sera sans le meilleur buteur de son histoire. Retiré de la sélection depuis 2013, Erjon Bogdani n’est pas resté longtemps loin de la sélection nationale, puisqu’il avait rejoint le staff juste après avoir raccroché les crampons en 2013. S’il n’est plus directement concerné par l’équipe nationale, il a sans doute pu donner quelques conseils à l’actuel sélectionneur italien Di Biasi. Car Bogdani connaît parfaitement l’Italie, pour y avoir passé plus de 13 ans et marqué plus de 80 buts.

2004-2005, où quand Bogdani marque à jamais le football albanais

S’il met quelques saisons pour s’acclimater totalement à l’Italie à la Reggina, Bogdani va commencer à faire parler lui en 2004 lors d’une année historique pour le peuple du football albanais. Arrivé à l’Hellas en Serie B en 2003, il y réalise une très belle performance la saison suivante en inscrivant 17 réalisations. Dans une équipe composée de joueurs tels que Behrami, Cossu, Cassani ou encore Dossena, il devient le premier joueur de l’histoire du football albanais à inscrire plus de 15 buts dans un championnat étranger. Une performance qui lui permet de découvrir la Serie A avec Siena en 2005, et d’enchaîner les saisons à l’échelon supérieur. Avec son compatriote Igli Tare à la Lazio (lui aussi dans le staff de la sélection), ils sont donc les deux fers de lance albanais en Italie. Après notamment une belle saison 2010-2011 à Cesena, où il côtoie en attaque un certain…Grégoire Defrel, qui fait aujourd’hui les beaux jours de Sassuolo. Bogdani retournera finalement à Siena finir sa carrière, une façon pour lui de boucler la boucle au plus haut niveau national.

Aujourd’hui, où sont ses successeurs ?

Si de nombreux albanais réussissent à prendre une place importante dans les clubs de Serie A, les attaquants eux se font rare. À l’Atalanta, Berisha est le gardien titulaire, Hysaj est un latéral côté au Napoli, mais pour les attaquants c’est le désert. De tradition défensive ces dernières années, l’Albanie n’a marqué que quatre buts depuis le début des éliminatoires, face à aux deux nations du groupe considérées comme plus faibles qu’elle (Macédoine et Liechtenstein). Lors du dernier match entre les deux nations (amical) en 2014, l’Italie s’était imposée 1-0 sur un but de Stefano Okaka. Bogdani n’était déjà plus là, et c’est toute l’attaque albanaise qui le pleure encore aujourd’hui.