Calciostory : Et le Milan AC éteint le Deportivo
Une belle saison du Milan AC en Champions, une grosse moitié de la cité lombarde l’attend comme une fumée blanche un jour d’élection papale, depuis la finale de 1995. Le matin du mardi 24 septembre 2002, il faut encore se contenter de la fumée de la première cigarette de Carlo Ancelotti. La presse italienne présente le choc de la soirée comme le premier véritable test de la saison pour son Milan. Après un joli début de saison en championnat, les rossoneri espèrent inquiéter au Riazor un Deportivo de gala.
Il faut dire que l’équipe galicienne est loin d’être un outsider : Roy Makaay, Diego Tristan, Mauro Silva sont alors alignés et viennent de gifler le Bayern Munich en Bavière la semaine précédente (3-2). Ce Milan-là est attendu, mais n’est pas favori. Il s’est considérablement renforcé tout au long d’un brûlant été : Rivaldo, Nesta, Seedorf, Tomasson, Simic et Borriello font leur arrivée dans l’effectif. Ancelotti dispose de moyens solides accordés par Silvio Berlusconi. Le Mister est aux manettes, clope au bec.
Un Inzaghi supersonique
Tout commence avec un coup de canon de Seedorf, servi par une merveille de Rui Costa, et propulsé à l’entrée de la surface par l’ancien intériste dès la 17e minute. Le Riazor s’endort et ne se réveillera pas. Une complicité se crée entre deux joueurs qui se poursuivra jusqu’au départ du Portugais pour le Benfica, en 2006. Milan est lancé, et c’est à la demi-heure de jeu que, sur un centre de Rui Costa mal négocié par la défense espagnole, Inzaghi double la mise avec un de ses buts les plus laids. Et pourtant, quelle délivrance ! Milan est en train de créer la sensation grâce à ces deux buts et passe la mi-temps en tête. Dès le retour des vestiaires, les Rossoneri repartent de l’avant. Il ne faut attendre que la 55e pour que Rui Costa donne un nouveau caviar à Inzaghi, très esseulé à la limite du hors-jeu, qui claque son doublé. 3-0. La festa è completa. Ou presque.
Car l’appétit du buteur italien est intact. Sept minutes plus tard, Superpippo chargé de faire oublier Shevchenko, blessé, se charge de transformer la victoire en triomphe. 4-0, et un superbe triplé pour l’ancien pensionnaire de Delle Alpi, qui poursuit sa longue histoire d’amour avec les compétitions européennes. Le diable poussera même le vice jusqu’à lui faire frapper la barre juste avant son remplacement : sans doute ne voulait-il pas voler la vedette à son frère Simone, auteur d’un quadruplé face à l’OM deux ans plus tôt avec la Lazio, et entré dans la légende.
Le premier coup de canon d’une invincible armada
Cette victoire frappe la scène européenne comme un coup de tonnerre. La suite de l’aventure est homérique. Le Milan sort de la première, puis de la seconde phase de poules (face au Real, au Lokomotiv et à Dortmund) avec à chaque fois 12 points glanés dans les 4 premiers matches. En quarts de finale face à l’Ajax d’Ibrahimovic, Chivu et Van der Vaart, le Divaolo obtient un maigre 0-0 à Amsterdam et concède – jusqu’à la 91e minute, un 2-2 sévère qui qualifie les hollandais. C’est sans compter sur notre diable du jour, l’intenable Pippo Inzaghi, déjà auteur d’un des deux buts avec Shevchenko. C’est le commentateur du match, Sandro Piccinini, qui en parle le mieux : alors que Brocchi vient de récupérer un dernier ballon, que plus personne n’y croit, il lâche un mythique : « Nous allons voir si le Milan a la force pour un tout dernier assaut ! ». Maldini envoie un long ballon devant depuis le côté gauche, Ambrosini prolonge de la tête dans la surface, et Inzaghi lobe Bogdan Lobont d’une prise de kung-fu imparable. Tomasson finit de près mais ce but, comme le dit Piccinini « è tutto di Inzaghi. »
Milan est en demie et pour se hisser en finale, les Rossoneri poignardent leurs frères intéristes par la règle du but à l’extérieur… (0-0 ; 1-1). En finale face à la Juventus, Shevchenko, d’un dernier tir au but, viendra à bout de Buffon, battu. L’Ukrainien peut se précipiter vers son gardien Nelson Dida, autre héros de la soirée.
Le Diable ressort de sa boîte. Cette victoire du Riazor aura sonné la charge d’une magnifique épopée, celle du Milan des années 2000.
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