Federico Chiesa, le symbole florentin
Les tifosi de plus de 25 ans de la Fiorentina ont du se pincer très fort pour ne pas avoir eu l’impression de revenir presque 20 ans en arrière en allant au stade ces temps-ci et plus précisément à la période 1999-2002 (la saison 2000-01 par dessus tout) où un attaquant du nom d’Enrico Chiesa martyrisait les défenses adverses. Il faut dire que la ressemblance entre père et fils n’est plus seulement physique. Federico a inscrit contre Bologna et Atalanta deux buts semblables à ceux que marquait son buteur de père. Deux frappes lointaines, limpides et qui semblaient sortir de nulle part. Une marque de fabrique désormais familiale et qui montre à quel point le jeune Chiesa a pris de l’assurance et de l’importance au sein de la Fiorentina.
Corvino mise sur lui
De l’importance, Federico Chiesa en a pris depuis cet été. Pantaleo Corvino a procédé à un grand chambardement dans l’effectif de la Viola avec les départs entre autres de Gonzalo Rodriguez, Borja Valero et Federico Bernardeschi. Exit donc les figures emblématiques de l’équipe et place à un groupe rajeuni sans véritable tête de gondole. Au pays des Antognoni, Rui Costa et Batistuta, difficile cependant de rester sans un joueur symbole et c’est en toute logique, mais non sans risque, que les tifosi et les dirigeants ont fait de Chiesa leur figure de proue. Formé au club et lancé dans le grand bain par Paulo Sousa la saison passée, Chiesino est devenu le symbole du nouveau cycle florentin. C’est une sacré responsabilité pour un gamin de 19 ans lorsqu’on connait l’exigence d’une ville comme Florence et la pression qui va avec.
Plus libre avec Pioli qu’avec Paulo Sousa
Une pression qui semble glisser sur les épaules de l’international U21 puisqu’il a pris en main son équipe et sorti la Fiorentina de deux situations difficiles contre Bologna et l’Atalanta. Preuve qu’en plus d’une technique raffinée, Federico Chiesa a également beaucoup de caractère. Placé au centre du projet par les dirigeants, l’ailier florentin l’est aussi pour son entraineur Stefano Pioli. Dans son 4231, l’ancien coach de l’Inter laisse beaucoup de liberté à son petit phénomène ce qui n’était pas le cas avec Paulo Sousa. Chiesa n’est plus un simple joueur de couloir qui multiplie les aller-retour mais une sorte d’électron libre ayant pour vocation de semer la panique dans les défenses adverses ou de prendre sa chance de loin comme il a su très bien le faire en ce début de championnat. Pour le présent, tout est dit mais pour son futur ?
Les dirigeants de la Fiorentina voient en lui l’élément clé autour duquel le nouveau cycle doit s’articuler mais les discussions pour un renouvellement de contrat ne font que commencer et une fin de l’histoire comme celle de Bernardeschi n’est pas à exclure. Federico Chiesa touche actuellement 400 M€ par an avec un contrat qui court sur quatre saisons. A titre de comparaison, Khouma Babacar touche plus du triple et même si Chiesa aime la Viola et n’a pas d’agent pour faire monter la mayonnaise, il ne pourra se contenter de cette situation très longtemps.
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