Federico Di Francesco : sur les traces de son père

Par Daniel Romano publié le 12 Jan 2017
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Bologna

On a tous déjà au moins une fois prononcé ou entendu l’expression « ah oui, c’est le fils de » en évoquant Federico Di Francesco. Difficile en effet de ne pas penser à son papa Eusebio, ancien international italien et pilier de l’AS Roma entre 1997 et 2001. Le jour où son père a gagné le Scudetto avec les Giallorossi de Fabio Capello en 2000, Federico, 6 ans, assis par terre en tailleur à la maison devant la télévision, a su qu’il voulait devenir footballeur. Le talent, dès son plus jeune âge était au rendez-vous. Seulement voilà, au fil de son ascension, le natif de Pise a commencé à sentir le poids de son nom sur les épaules. Un nom, une réputation, une notoriété qui lui ont trop souvent mis des bâtons dans les roues. Comment se détacher de celui qui a inscrit 32 buts en 252 matches de Serie A pour émerger ? En choisissant une route diamétralement différente de celle de son père, sur et en dehors du terrain.

Le début de l’indépendance

Formé à Pescara où il est capitaine de la Primavera en 2011 alors que son papa entraîne la première équipe, le jeune milieu fait son premier choix important : il reste au Delfino alors que le paternel file à Lecce. Les liens sont coupés. Federico commence à voler de ses propres ailes et atteint la Serie A en 2013 avant ses 18 ans. Pas totalement épanoui dans l’axe, là où évoluait justement son père la majeure partie du temps, il choisit, là aussi, de ne pas suivre l’exemple du géniteur depuis le début de cette saison grâce à Roberto Donadoni.

Un repositionnement décisif

Dans son 4-3-3, l’ancien coach de la Nazionale a déplacé Federico sur le flanc droit de son attaque et lui permet même de voyager de temps en temps à gauche. La vitesse, l’explosivité, la finesse du milieu de terrain sont bien plus utiles sur les côtés que dans l’axe, où il pique très souvent pour envoyer une frappe du droit. « Il sent le jeu, il accélère, il verticalise, il tire davantage au but car il joue plus haut »,  a analysé Paolo Tramezzani, coach du FC Lugano en Super League Suisse et consultant sur la RAI au terme de la défaite contre la Juventus (3-0) dimanche dernier. Une attitude conquérante et un profil typiquement compatible avec un autre 4-3-3, celui de Maurizio Sarri au Napoli, dont l’obsession constante est de trouver un substitut de Lorenzo Insigne ou José Callejon pour les faire respirer.

Cette audace, conjuguée au repositionnement et à son indépendance ont permis à Federico Di Francesco d’atteindre un autre objectif. Après quelques matches seulement cette saison, le milieu a été convoqué avec l’Under 21 de Luigi Di Biagio qui, ironie du sort, a joué avec Eusebio Di Francesco à la Roma. Résultat : quatre matches, trois buts dont un doublé en septembre contre Andorre dédié à ceux qui ne croyaient pas en lui. Le jeune tifoso giallorosso a définitivement arraché l’étiquette qui le dérangeait tant.




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