Fiorentina : des acquis en péril

Dimanche 28 janvier la Fiorentina s’est inclinée 1-4 sur sa pelouse, devant ses supporters, face à l’Hellas qui restait sur 4 défaites consécutives. Pour le club de Vérone, cela faisait depuis le 6 octobre 2013 et sa victoire sur le même score face à Bologna qu’il n’avait pas réalisé une telle performance à l’extérieur en Serie A. Pour la Viola, il fallait remonter à la saison 2011-2012 pour retrouver la trace d’une telle gifle à l’Artemio Franchi, la Juve avait pulvérisé les Gigliati (0-5). Seulement la blessure est encore plus profonde. Le Hellas est un promu qui n’avait alors inscrit que 18 buts tandis que la défense de la Fiorentina était une des plus solides du championnat. La trêve, censée apporter avec elles les remèdes à une attaque maladroite, n’a fait que mettre en lumière les lacunes défensives de la formation de Pioli.

Des tirs dans les nuages

C’est la frustration de cette Fiorentina version Pioli. Des occasions en veux-tu en voilà malheureusement gâchées pour la plupart. Cela s’est encore vérifié dimanche avec 15 frappes hors du cadre. Et depuis le début de la saison, les statistiques sont affolantes. La Fiorentina est tout simplement le club qui a le plus dévissé ses frappes en Serie A, avec 53,3 % de tirs hors cadre. Le Genoa est 2e de ce classement avec 51,7 % de frappes dans les nuages et Benevento 3e avec 48,8 % de parpaings dans les gradins. Le mal vient plus précisément de deux joueurs : Simeone et Chiesa. En effet, des 40 joueurs ayant le plus frappé au but en Serie A cette saison, les deux espoirs sont les seuls à avoir plus réalisé de frappes hors cadre que de frappes cadrées. Les deux hommes ont pourtant un talent indéniable, mais ce trop-plein d’initiative nuit au rendement de l’équipe. Surtout quand on sait l’énergie nécessaire pour arriver au but au niveau professionnel. La meilleure défense c’est l’attaque, mais seulement quand ça marque.

Une défense remise en question

En 2018, la Viola a encaissé 8 buts en seulement trois matches. Avant la trêve, Stefano Pioli pouvait se féliciter d’avoir une des meilleures défenses du championnat, avec un axe Pezzella-Astori et Sportiello au but qui rattrapait les lacunes sur les côtés. Dimanche, chaque occasion du Hellas semblait pouvoir faire but tant la défense était attentiste et brouillonne dans ses dégagements. Difficile donc d’analyser le jeu d’une équipe capable du meilleur comme du pire, et c’est bien la raison pour laquelle la Fiorentina pointe à la 11e position du classement. L’autre motif d’inquiétude est que la Viola commence à perdre des points contre des équipes moins bien classées alors qu’elle n’a pas gagné le moindre match contre un club du top 8 actuel. Où alors prendre des points pour éviter une fin de saison catastrophique ? Pioli et ses hommes sont dos au mur et n’ont d’autres choix que de ramener au moins un point du déplacement à Bologne. Peu importe la manière, désormais seul le résultat compte.

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