Fiorentina : les frères Della Valle abdiquent

Par Kévin Gasser publié le 26 Juil 2017
Crédits

Le 1er août 2002, la famille Della Valle et le maire de Florence, Leonardo Domenici, ressuscitent le club historique – mis en faillite quelques mois auparavant – sous le nom de Florentia Viola. Pourtant contrainte de redémarrer en Serie C2, la Viola parvient à remporter le championnat et à se hisser directement en Serie B, bénéficiant de la relégation de Cosenza pour difficultés financières. Elle retrouvera la Serie A l’année suivante. Il n’aura donc fallu que deux ans pour que la Fiorentina renaisse de ses cendres. Cette remontée express permettra aux entrepreneurs Della Valle de gagner la confiance des supporters.

Un bilan en dents de scie

Après une première saison difficile en Serie A, le club subit une métamorphose. Andrea et Diego Della Valle attirent le directeur sportif Pantaleo Corvino – toujours en poste aujourd’hui – et Cesare Prandelli au poste d’entraîneur. Un recrutement massif est effectué, avec Luca Toni en chef de file. La Viola termine à la 4e place de l’exercice 2005-2006. Mais le scandale Calciopoli éclate. Le club se voit infliger une pénalité et les frères Della Valle seront condamnés à quinze mois de prison chacun. Sur le plan sportif, les Gigliati rebondissent immédiatement en finissant deux fois à la 4e place lors des trois saisons suivant l’affaire des matchs truqués, avec un 8e de finale de Champions League à la clé, perdu de justesse contre le Bayern Munich.

Toutefois, la famille Della Valle connaîtra un nouveau revers avec l’avortement de leur projet de construction d’un nouveau stade, présenté en septembre 2008. Affecté par cet échec qui aurait permis l’autofinancement du club, Diego prendra ses distances avec la société, suivi par son frère qui démissionnera en septembre 2009. Mario Cognini, proche de la famille, prendra le relais tandis que les Della Valle resteront propriétaires de la Fiorentina. Par ailleurs, l’après-Prandelli laissera des traces et il faudra attendre la saison 2012-2013 pour voir le club accrocher une 4e place. Une performance qu’ils réitéreront deux fois avant de chuter à la 8e place lors du dernier exercice.

Quel avenir pour la Viola ?

Les tifosi reprochent deux choses aux frères Della Valle : l’absence de titre majeur depuis la Coupe d’Italie en 2001 et leur gestion de l’effectif. En effet, les supporters ont assisté, impuissants, à la vente de tous les cadres de l’équipe tels que Gonzalo Rodriguez, Borja Valero, Iličić, et Bernardeschi (et bientôt Vecino). Et c’est avec véhémence qu’ils ont répondu aux entrepreneurs avec une banderole sans équivoque : « Vous vendriez même la fumée des bougies. Della Valle, partez ». Ces remontrances les ont contraints à poser les armes, malgré un investissement humain et financier. Pour l’heure, aucun investisseur ne s’est encore manifesté. Cependant l’ancienne gloire de la Juventus, Marco Tardelli, a déjà évoqué ses craintes dans une lettre ouverte adressée aux Della Valle concernant la venue d’investisseurs étrangers. Quel est le chemin que va prendre la Viola, celui de la facilité ou de l’identité ?




🔥 Les sujets chauds du jour :

Danilo, Fagioli, Felipe Luiz… le Napoli prépare son mercato d’hiver!

Pourquoi Alex Jimenez est en train de mettre Théo Hernandez sur le banc au Milan

Ghisolfi prépare une révolution à la Roma pour le mercato d’hiver

L’Inter se positionne sur l’une des révélations de la saison en Serie A

Kolo Muani, une occasion en or pour la Juve ?

Kévin Gasser

Rédacteur



Derniers articles