Fiorentina : tu peux perdre cinq cadres, mais pas quinze

Par Kévin Gasser publié le 10 Août 2017
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20 mai 2017. Après une lourde défaite à Naples sur le score de 4 buts à 1, la Fiorentina jette une dernière pelletée sur ses espoirs européens. Et là, c’est le drame. Lorsque Borja Valero est annoncé du côté de l’Inter fin juin, les tifosi s’en prennent aux Della Valle qui, las et vexés du manque de reconnaissance des supporters, n’hésitent pas à mettre le club en vente. Étonnant pour la famille qui avait jusque-là bravé des obstacles plus effrayants parmi lesquels le Calciopoli. La Fiorentina est alors pillée de ses grands noms. Tous. Sauf un, Nikola Kalinić, bien décidé pourtant à troquer la tunique violette contre celle du Milan AC. Mais alors, que reste-t-il des amours toscans ?

L’exode massif

La liste est longue : Borja Valero, Gonzalo Rodríguez, Federico Bernardeschi, Josip Iličić, Matías Vecino. À Florence depuis plus de trois saisons, cinq pour certains, ils représentaient l’identité du jeu de la Viola, sa colonne vertébrale, quasiment 50% de l’équipe titulaire à vrai dire. Pourquoi fichtre laisser partir ses meilleurs éléments, qui plus est chez ses adversaires directs ? Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Officiellement oui, Mario Cognini, proche des futurs ex-propriétaires, est l’actuel président du club et Pantaleo Corvino est le directeur sportif, s’efforçant de colmater les brèches laissées par les nombreux départs. Enfin, Stefano Pioli, le nouvel entraîneur, n’a concrètement aucun pouvoir sur le mercato, ses désirs de recrutement sont étouffés, justement, par la torpeur des frères Della Valle et par le doute qui plane autour de leurs réelles intentions. Cependant, avec les récentes arrivées du Niçois Valentin Eysseric et du milieu de terrain du Toro, Marco Benassi, le technicien et les tifosi semblent apercevoir la lumière au bout du tunnel. Cela suffira t-il à concurrencer les sept clubs ayant devancé la Viola la saison dernière ?

Les Bébés violets

Alors oui, la Fiorentina a perdu en maturité, mais quelle cure de jouvence ! Le groupe de l’équipe première a désormais une moyenne d’âge de 24 ans, assurément l’une des plus basses de Serie A. Miser sur l’avenir c’est bien, taper dans le mille c’est mieux. Combien de clubs ont déniché des jeunes pousses méconnues pour finalement les brader la saison d’après ? Beaucoup trop confie Alen Halilović. Il faut donc prendre des pincettes en annonçant que Pantaleo Corvino a fait une bonne pioche en recrutant le défenseur du Partizan Belgrade de 19 ans, Nikola Milenković. Le Serbe a ravi les tifosi en faisant parler son physique imposant et en inscrivant un but contre l’Eintracht Brunswick en match de préparation. De même pour le Français Jordan Veretout, très en jambes et auteur d’une superbe passe décisive pour Kalinić contre Wolfsburg ce dimanche. Toutefois, les matchs de préparation ne suffisent pas pour évaluer clairement la qualité de l’effectif actuel, d’autant plus que les recrues défensives Gaspar et Vitor Hugo n’ont pas forcément brillé lors de leurs apparitions. Mais la Fiorentina peut compter sur une valeur sûre destinée à devenir le leader offensif des Gigliati, Federico Chiesa. Le fiston a autant de mordant que son père, qualité indispensable pour traverser cette saison qui s’annonce stressante pour les Toscans. Maigre lot de consolation pour les supporters que de se rappeler que pour créer la surprise, il ne faut pas être le favori.




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Kévin Gasser

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