Giaccherini doit-il quitter le Napoli ?

Par Rémi Falvo publié le 10 Août 2017

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Sur le plan offensif, la réputation du Napoli n’est plus à faire. Tout le monde connaît le talent des 3 « petits », comme a surnommé Zinedine Zidane la saison passée le trident Insigne Mertens Callejon. Avec ces 3 là, on oublierait presque la présence d’Arek Milik, qui reste sur sa faim suite à une saison dont il a passé la moitié sur le banc, suite à une rupture des ligaments en octobre. Là dessus, Adam Ounas, qui sans aucun doute est un vrai technicien et sérieux atout offensif, vient se rajouter dans l’effectif azzurro. Et avec tout ça, un international italien, le sauveur de la nation face à la Belgique, moisit sur le banc.

Gagner la confiance

C’est en tout cas ce qui s’est passé la saison dernière pour Emmanuele Giaccherini. Il passe le plus clair de sa saison sur le banc, et ne comptabilise qu’un seul but en championnat et aucune passe décisive. Le problème, c’est que le profil du milieu offensif est sensiblement le même que celui d’Insigne, Mertens, Callejon, et maintenant Ounas. Le club ne s’arrête pas là, voudrait recruter un autre ailier et serait prêt à mettre plusieurs dizaines de millions d’euros sur la table, pour Chiesa par exemple. Difficile de se faire une place là dedans. D’autant plus que le club n’a pas été très actif sur les ventes durant ce mercato, et il semblerait que les 2 ou 3 millions d’euros que pourraient rapporter le Giak arrangeraient clairement De Laurentiis. L’absence de l’italien ne dérangerait pas plus Sarri que ça qui vraisemblablement ne compte pas sur lui. C’est du moins l’impression qui ressort après la non-saison 2016-2017 de Giaccherini.

Objectif Russie

Seulement, Giaccherini ne veut pas partir. Le Sparta Prague avec qui il était en passe de s’engager, n’a pas passé les tours préliminaires d’Europa League, et depuis cela, le Giak a changé d’avis : pas question de République Tchèque. Dans la foulée, le Napoli s’impose 2-0 face au Bayern Munich en match de préparation, avec un but de l’international italien. Ce but lui fait un bien fou. Il n’exulte pas, mais en accomplissant ce beau geste, c’est un signal qu’il envoie à Maurizio Sarri. Il veut montrer au coach qu’il peut compter sur lui pour la saison qui s’amorce. Et cette saison sera plus importante que la précédente pour lui, car à la clé, c’est la coupe du monde en Russie. Giaccherini ne lâche rien, et même si pour l’instant il ne fait pas partie des plans de Ventura, il compte bien intégrer l’effectif qui disputera (peut être) la plus prestigieuse des compétitions internationales. Rappelons qu’avec la Nazionale, Giaccherini déçoit très peu. Bien que parfois maladroit, il a toujours été un élément sur lequel Conte pouvait s’appuyer, un travailleur, un joueur qui sue pour les autres et qui épuise une défense physiquement et mentalement. Agé de 32 ans, le Toscan sait que c’est sa dernière chance de disputer une coupe du monde. Mais en toute logique, Ses chances d’intégrer les plans de Sarri sont faibles. Lui ne lâchera rien, mais quand la presse parle du Genoa qui s’intéresse à lui, ou si un club un peu moins ambitieux que le Napoli venait à lui faire les yeux doux, le Giak gagnerait surement à ne pas être borné, et à relever un défi un peu plus à sa portée. Ce ne serait pas un échec de partir de Naples, s’il peut disputer dans un autre club la saison de sa vie, séduire le sélectionneur, et faire partie de l’aventure italienne en Russie l’été prochain.