Giovanni Simeone : sur les traces de son père

Par Boris Abbate publié le 03 Déc 2016
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simeone

Le 1er avril 2000 au Stadio Delle Alpi de Turin. La Juventus acceuile la Lazio pour un match décisif en vue du titre. Au classement, six points séparent les deux équipes, et une victoire laziale peut totalement relancer le championnat. On joue la 65 ème minute, Veron invente un centre magnifique qui vient se déposer sur la tête de Simeone, qui bat Van der Sar depuis le point de pénalty. 1-0. Le score ne bougera plus, et les Biancocelesti signeront une victoire historique, puisque par la suite, ils iront décrocher un Scudetto qui manquait depuis 24 ans. 6084 jours plus tard, faille spatio-temporelle, Simeone récidive et met à nouveau la Vielle Dame à terre. Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas Diego qui sera le héros du match, mais bien Giovanni, fils de l’actuel entraineur de l’Atletico Madrid.

Cholito 2.0

« Mon père m’a dit que c’était compliqué de jouer en Serie A. Le jeu est très physique, mais il m’a dit que ma vitesse allait me servir. J’ai pris la décision de signer au Genoa ». Été 2016, Giovanni débarque donc en Italie et au Genoa, et vit sa première expérience à l’étranger. A 21 ans, le joueur pense tout d’abord arriver dans la peau d’un remplaçant, mais le destin ne sera pas de cet avis là. Pavoletti, star et meilleur buteur de l’équipe, n’en finit plus avec ses blessures et laisse donc l’opportunité de se montrer à l’Argentin. L’attaquant l’a saisit, et de belle manière. Deux buts successifs face à Pescara et Bologna, et le phénomène Simeone est en marche.Le garçon participe même à toutes les rencontres depuis fin septembre, jusqu’à ce match, contre la Juve de Gigi Buffon.

Grand artisan de la victoire des siens contre les Turinois, le fils du Cholo a surement réalisé sa copie la plus parfaite depuis son arrivée en Italie. Par ailleurs, en inscrivant ce doublé ce jour là, Simeone mettait fin à un mutisme de six matchs consécutifs, histoire de rappeler que la gamin avait du caractère a revendre. Rapide, hargneux, bon de la tête et agile face aux buts, celui qui est né à Madrid a toutes les chances pour s’imposer au plus haut niveau. Cette semaine, il vient même de récidiver et marquer en Coppa Italia, en plus de livrer une excellente prestation, sur la lignée des dernières sorties. A l’aise avec son entraineur et ses coéquipiers, le joueur ne se pose pas de limites et a toutes les cartes en main pour réaliser une grosse saison, et pour pourquoi pas, marquer l’Italie comme l’avait fait son père dix ans auparavant.

Comme à la maison

Loin de son Argentine, l’ancien de joueur de River Plate n’en est cependant pas dépaysé. Très présent sur les réseaux sociaux, l’avant-centre s’affiche constamment avec la colonie argentine du Genoa. Asados, maté, musiques locales, Simeone vit comme au pays et ça se ressent sur ses performances. Arrivé chez les Millonarios en 2013, Simeone avait rapidement été prêté à Banfield pour progresser. Peu estimé par Marcelo Gallardo de retour à River, le meilleur buteur de la dernière Sudamericana avec les U20 argentins avait finalement rejoint le Genoa pour trois millions d’euros. Le Genoa, club symbolique pour les Argentins, car outre Palacio et Crespo, un certain Diego Milito, alias Il Principe, avait grandement marqué le club. Au tour de Giovanni de faire tourner toutes les têtes du coté de Gênes.




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Boris Abbate

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